Les nations unies secourent des personnes vulnérables
En prélude de la journée mondiale de l’aide humanitaire qui se célèbre chaque 19 août, le bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) a organisé ce vendredi 17 août 2018 à l’hôtel Radisson Blu une table ronde pour échanger mais aussi rendre hommage aux personnes ayant perdu leur vie pour des intérêts communs.
Depuis 2003, les Nations-Unies consacrent la date 19 août pour rendre hommage aux travailleurs humanitaires, à leur courage et à leur engagement afin de venir en aide à celles et ceux affectés par les crises humanitaires. Au Tchad, le bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) célèbre cette date en mettant l’accent sur le lien entre: ‘’la protection et la résilience’’. Un lien estime le coordinateur par intérim d’Ocha au Tchad Jean-Bosco Ndihokubwayo, qui vise à sensibiliser le public sur ces deux éléments et renforcer l’engagement en faveur de la protection des personnes vulnérables dans le pays.
« Nous avons mis l’accent sur les enjeux de protection en lien avec la résilience qui est une approche innovante et pertinente qui se met progressivement en place au Tchad dans l’esprit du rapport du secrétaire général des Nations-Unies ‘’une seule humanité, des responsabilités partagées », précise-t-il. Pour lui, l’humanitaire est une conviction active en la valeur de la vie humaine, une doctrine universelle basée sur le principe que tous les êtres méritent le respect et la dignité. Le coordinateur de remercier tous les acteurs de la communauté pour les efforts fournis en faveur des personnes affectées par la crise humanitaires notamment l’insécurité alimentaire et la malnutrition. «Les personnes vulnérables se trouvent dans des situations extrêmes et certaines ont dû se déplacer et fuir la violence en abandonnant leurs biens, leurs moyens d’existence et ne peuvent plus subvenir à leurs besoins, moins encore à ceux de leurs familles», ajoute-t-il.
Pour le ministre de l’économie et de la planification du développement, Issa Doubragne, les personnes en mouvement, notamment les réfugiés, déplacés internes ou les retournés, se retrouvent dans des situations précaires qui limitent trop souvent leurs capacités de vivre pleinement et dignement, de réaliser des activés d’autopromotion et d’être intégrées dans les communautés d’accueil en tant que valeurs ajoutées et non des poids supplémentaires. «A défaut une situation de quasi-dépendance à l’aide humanitaire peut provoquer et prolonger sur les populations hôtes, elles-mêmes mal loties, une vulnérabilité supplémentaires, en voulant concéder ou partager les maigres ressources avec leurs hôtes par pur humanisme et élan de générosité», note le ministre qui exhorte les partenaires humanitaires et de développement à engager une nouvelle façon de travailler afin de promouvoir et de renforcer les interventions de résilience et de développement, tout en privilégiant la protection social à travers une stratégie nationale via le projet pilote des filets sociaux.
Espérance Alla-yamel – Stagiaire