Table ronde sur la Santé de la reproduction au Tchad
Le ministère de la santé publique a organisé la sixième édition de la quinzaine de la promotion de la santé productive maternelle, néonatale, infantile de l’adolescent et de la planification familiale ce vendredi 17 août 2018.
C’est dans le souci de faire un état de lieu de la santé reproductive de la planification familiale et de la santé reproductive des adolescents et des jeunes, de l’environnement juridique, la demande et offre, les indicateurs et les perspectives que cette table ronde a eu lieu.
Un groupe de panelistes qui regroupe entre autre, Dr Grace kodindo, , Dr Dionko Maoundé, Moidoti Houribé Marangar David, a débattu des questions concernant la santé de la reproduction au Tchad.
« La santé de la reproduction concerne le bien-être physique, moral et mental. Elle mérite d’être évoquée, il lui faut une attention particulière, le fait qu’elle est presque ignorée fait que seulement 34% de femmes au Tchad sont assistées par un personnel qualifié de la santé et seulement 22% de femmes accouchent dans des structures sanitaires. Sur les 520/0 de femmes Tchadiennes », souligne Dr Kodindo.
Pour le Dr Djionko, malgré que l’Etat Tchadien ait ratifié certains textes concernant la santé de reproduction, il y a toujours un faible taux de participation des jeunes dans des structures sanitaires. « L’Etat tchadien n’associe pas vraiment les jeunes dans ce qu’il entreprend pour elle », ajoute Moidoti.
Cette faible participation des jeunes dans les actions de l’Etat, conduit les panelistes à paraphraser les paroles du Mahatma Gandhi en ces termes : ‘’tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faitescontre moi’’.
A travers ces paroles, les panelistes ont amplement plaidé l’implication de la jeunesse tchadienne dans les sujets qui la concerne. Lors des débats, il a été souligné par les participants que le manque du personnel qualifié surtout l’absence des sages-femmes est constatée dans quasiment toutes les régions du Tchad. Mais Dr Grace Kodindo justifie en ces termes, « Il est vrai que les structures sanitaires des provinces manquent des sages-femmes. Le problème numéro 1 est que la plus part des sages-femmes sont épousées à la fin de leur formation par des personnes qui occupent des postes stratégiques et celles-ci, en complicité avec leur maris qui refusent de se faire affecter dans des provinces. C’est ce qui fait la concentration des sages-femmes seulement à Ndjamena ».
Miguerta Djiraingué