Revue de presse de la semaine du 30 juillet au 05 août 2018
« Les chrétiens sont persécutés par la 4ème République », lance N’Djaména Bi-Hebdo qui précise que longtemps silencieuses face à l’instauration du serment confessionnel, les différentes sensibilités chrétiennes protestantes se sont prononcées sur ce serment en indiquant qu’ils sont persécutés.
« L’instauration d’un serment confessionnel pour moraliser la vie publique est une entorse faite à la laïcité qui est l’une des valeurs fondamentales de liberté et de dignité dans notre pays. Ce serment frise non seulement une certaine banalisation de l’usage du nom de notre Dieu tout puissant, mais c’est une indication de l’essoufflement des autorités de notre pays qui n’ont pas pu, malgré leurs efforts, faire respecter et appliquer les lois de la République et le serment parait comme un recours », clarifie pasteur Abel Djérareou, cité par l’hebdomadaire. « Ce texte divise les Tchadiens ! », renchérit Le Pays qui ajoute que « l’éthique du pouvoir fait appel au savoir vivre en collectivité de façon à la fois concluante et efficiente en mettant en synergie les volontés des acteurs et en régulant de façon démocratique les intérêts divergents de ces acteurs. Tel est l’appel des théologiens protestants aux autorités. En d’autres termes, il faut laisser tomber le serment qui ne fera que diviser les Tchadiens », complète-t-il.
« L’Ige bloque les comptes de cinq sociétés », note Le Progrès qui renchérit que le patronat prévient du ‘’risque d’une perturbation certaine’’. « Les comptes des brasseries du Tchad (Bdt), de la manufacture des cigarettes du Tchad (Mct), de Millicom Tchad (Tigo), de la société de manutention du Tchad (Smt) et de la société nationale du Ciment (Sonacim) sont bloqués par le parquet de N’Djaména, à la demande de l’inspection générale d’Etat (Ige), qui a diligenté une mission de contrôle dans ces cinq sociétés en mars dernier », ajoute-t-il. « L’Ige tue l’économie », lance Le Pays qui précise que les réquisitions spéciales de blocage provisoire des comptes bancaires de cinq entreprises signées par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Youssouf Tom à la demande de l’inspection générale d’Etat (Ige) ont mis les patrons des entreprises privées dans une grande colère. « Si les autres entreprises ont tardé à agir, les agents des Bdt qui n’ont pas touché leurs salaires ce 30 juillet ont déclenché aussitôt un mouvement de protestation », ajoute l’hebdomadaire qui poursuit que les patrons demande un recadrage: «ce recadrage est imparable pour sauvegarder l’accalmie déjà précaire de l’environnement des affaire», exigent-ils.
«Le niet des médecins et pharmaciens à Aziz Mahamat Saleh», lance N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce que suite à leur rencontre avec le ministre de la santé publique du mercredi 25 juillet, les médecins et pharmaciens ont décidé lors d’une assemblée générale du jeudi 26 juillet de passer à la vitesse supérieure. «Les médecins et pharmaciens ont unanimement demandé la démission du ministre de la santé, la révision du fameux plan de carrière qui fait la part belle aux administrateurs sanitaires, la désobéissance pure et simple aux agents qui se trouvent dans les directions technique ou les délégations mise en place. Ils entendent déclencher des grèves sèches chaque jeudi pour accentuer la pression sur le ministre et un sit-in le jeudi 2 septembre 2018 », ajoute-t-il. « Révolte contre l’ordre établi », renchérit Abba Garde qui annonce que depuis plus de deux semaines, les médecins et pharmaciens sont sur tous les fronts. « Les médecins et pharmaciens contestent vigoureusement des décrets de nominations des responsables au ministère de la santé et ont décidé de faire une grève une grève sèche de 24heures et un sit-in devant leur ministère. Ils exigent la démission de leur ministre Aziz Mahamat Saleh et en cas de non satisfaction, ils menacent de démissionner collectivement de la fonction publique », ajoute-t-il. « Chantage des médecins », rétorque Le Visionnaire qui analyse qu’aussi paradoxale que cela puisse paraitre, pour la 1ère fois de l’histoire de notre pays, les médecins font grève, juste parce que l’un de leurs n’a pas été porté à un poste de responsabilité. « Aussi surprenant que cela soit, nos ‘’doctor’’ oublient le serment d’Hippocrate qu’ils ont prêté, c’est-à-dire, sauver des vies humaines avant tout, pour s’adonner à des revendications aux visés mercantilistes », fulmine l’hebdo. «Contestation de nomination au ministère de la santé publique: des médecins et pharmaciens réclament des postes par une grève perlée», complète Le Progrès qui informe que malgré la proposition du ministre de la santé publique de revoir le plan de carrière du personnel de son département, qui promet plus de présence des médecins auprès des malades au détriment de l’administration, le syndicats des médecins du Tchad (Symet) a observé encore, hier mercredi 1er août 2018, une grève sèche de 24heures, qu’il rend désormais perlée tous les mercredi, jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications.
« Réponse du berger à la bergère », lance N’Djaména Bi-Hebdo qui annonce que très remontée par les menaces du gouvernement à son endroit, la plateforme syndicale revendicative réagit par une conférence de presse le 24 juillet 2018 à la bourse de travail pour réaffirmer sa volonté de poursuivre la grève. « Nous refusons que le président nous traite de terroristes, d’irresponsables et des criminels. Nous traiter de cette manière, c’est ne pas reconnaitre ce que nous représentons pour notre pays. Le gouvernement doit savoir que le Tchad ne lui appartient pas seul et qu’il doit le gérer dans l’équité tout en respectant les citoyens », rapporte-t-il. « Soumis à la diète, les leaders du Set se trahissent », annonce Abba Garde qui ajoute qu’à la suite secrétaire général par intérim du bureau exécutif national du syndicat des enseignants du Tchad (Set), Samuel Guebana qui a appelé à la suspension de la grève, de nombreux leaders syndicalistes ont participé aux examens de fin d’année, «quelques leaders du Set (Syndicat des enseignants du Tchad), excédés par le comportement de leurs compagnons de lutte qu’ils qualifient de trahison, exigent la tenue d’un congrès extraordinaire», ajoute-t-il.
Stanyslas Asnan