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Déby menace les maires d’arrondissements de N’Djaména

Déby menace les maires d’arrondissements de N’Djaména 1

Déby menace les maires d’arrondissements de N’Djaména

Le président de la République Idriss Déby Itno a reçu ce lundi 23 juillet 2018 la maire de la commune de N’Djaména Mariam Djimet Ibet, le délégué général du gouvernement auprès de ladite commune Adago Yacouba et les maires des dix arrondissements pour les appeler à la responsabilité.

Depuis les élections communales de 2011 et la mise en place des communes en 2012, les populations ne cessent de déplorer la gestion opaque de ces communes. Mauvaise gestion des ressources financières d’un côté, coup bas des délégués des communes de l’autre, les maires dans leur ensemble n’ont jamais satisfait leurs administrés. Ce lundi, c’est le président Déby lui-même qui déplore cette situation. «La municipalité de N’Djaména a trop de problèmes. Ces problèmes n’honorent pas des responsables des communes que vous-êtes. Ce constat déplorable fait par vos propres administrés n’est aujourd’hui un secret pour personne. La situation dans les communes des dix arrondissements est identique et peu reluisante si non pire », précise le chef de l’état qui annonce que ces maires rendent plus compte à leur hiérarchie moins à leurs administrés.

« Vous privilégiez des intérêts égoïstes et mercantiles au détriment de l’intérêt de la nation. Je ne comprends pas pourquoi toutes ces querelles intestines alors que la population attend beaucoup de vous», tonne-t-il.

Pour le président de la République, en dépit d’une autonomie de gestion dont bénéficient les communes de N’Djaména, le constat sur leur gestion est peu orthodoxe. «Les ressources financières et autres biens des municipalités sont partout mal gérées. Les tractopelles, Caterpillar, corbiallards, bennes de ramassages de sables, camions poubelles, bacs à ordure ont disparu», complète-t-il. Il déplore l’attribution clientéliste et clanique marchés. «A l’approche de la saison des pluies, vous faites ouvrir les caniveaux, par vos frères ou amis qui font semblant de curer et ils laissent les ordures tout au tour de ces caniveaux sans autant les dégager. Et à la 1ère pluie, ces ordures rentrent dans les caniveaux et les bouchent. Cette situation expose la population à des risque de maladies telles que le paludisme voire le choléra», renchérit le président qui s’interroge: «je ne comprends pas pourquoi quand vous confiez un marché à une personne, vous ne pouvez pas vérifier après».

Stanyslas Asnan