Revue de presse de la semaine du 16 au 22 juillet 2018
«Droit de l’homme: Amnesty international publie son rapport sur le Tchad», informe Le Progrès quirapporte que les mesures d’austérité prises par le gouvernement en 2015 après la baisse drastique du prix du baril de pétrole et des répressions qui s’en seraient suivies mettent la population dans une situation de vulnérabilité considérable.
«Mesures d’austérité: Amnesty international publie un rapport sur les conséquences», informe L’Info qui ajoute que ce rapport intitulé ‘’budget en chute, répression en hausse: le coût humain des mesures d’austérité au Tchad’’, décrit les conséquences de la réduction drastique des dépenses sur les droits à la santé et à l’éducation. «Violations des droits humains et conditions de vie de la population tchadienne: Amnesty international tire la sonnette d’alarme», lance La Voix qui précise que l’interdiction des manifestations pacifiques et son corolaire de répression, réduction du budget de la santé, suppression de la bourse des étudiants tels sont les faits dénoncés par l’institution de droits de l’homme dans son rapport présenté le 16 juillet 2018. «Le budget du programme de gratuité des soins d’urgence a été réduit de 70% privant des milliers de Tchadiens de l’accès aux soins médicaux gratuits, y compris en cas d’urgence ainsi qu’aux médicaments de base. Entre 2013 et 2017, les dépenses consacrées à l’enseignement primaire et secondaire ont été réduites de 22%», rapporte-t-il. «C’est la dictature», tonne Le Pays qui annonce que ce rapport ne fait que confirmer la dictature que vivent les Tchadiens depuis l’entrée en vigueur des différentes mesures d’austérité prises par le gouvernement pour juguler la crise. «Une crise financière n’est pas une excuse pour porter atteinte aux droits de la population notamment les droits à la santé et à l’éducation. Pour résoudre la crise, le gouvernement doit prendre des mesures objectives au lieu de se livrer à une répression aveugle en interdisant les manifestations et provoquant les restrictions d’accès à l’internet», rapporte votre hebdomadaire. «‘’Budget en chute, répression en hausse’’: le rapport à charge d’Amnesty contre le gouvernement tchadien», renchérit Abba Garde qui ajoute que ce rapport présente la situation des droits de l’homme peu reluisante au Tchad liée aux répressions faisant suite aux mesures d’austérité prises par le gouvernement. «La réduction des dépenses se traduit par une baisse des salaires et des primes des fonctionnaires ainsi que le gel des embauches dans la fonction publique», restitue trimensuel.
«Policiers, au contrôle !», s’exclame N’Djaména Bi-Hebdo qui ajoute que pour maîtriser l’effectif exact du personnel de la police nationale afin de débusquer les faux flics et réduire la masse salariale, le gouvernement a lancé le 11 juillet 2018, un vaste contrôle physique des policiers. « Il y a cinq ans, un contrôle avait été effectué sur les effectifs et matériels de la police nationale pour assainir ce service mais n’a rien donné. Sauf Kadja Lamine, Ahmat Mahamat Bâchir et Bachar Ali Souleymane, accusés par le président de la commission nationale de contrôle des services de la police nationale Mahamat Ismaël Chaïbo pour avoir recruté par remplacement numérique », rapporte le bihebdomadaire. «La plaisanterie», lance Le Pays qui annonce qu’ainsi, les effectifs de la police nationale repassent sous les fourches caudines d’une commission de contrôle chargée de vérifier la régularité des intégrations et promotion. Votre hebdomadaire rapporte l’histoire d’un policier intégré sans concours qui demandait à ses collègues où il pouvait acheter un Bepc pour régulariser sa situation. « Au-delà de son aspect caustique, l’histoire révèle le vrai état de ce corps et par extension celui de toute la fonction publique où au nom de la paix ou de politique, on a injecté par centaine des individus dont le seul mérite est d’avoir été combattants, militants sans aucune qualification », poursuit votre hebdomadaire qui s’interroge: «quel contrôle voudra-t-on opérer dans ce cas lorsqu’on sait et c’est déjà le cas, que des interventions de toutes parts viendront plaider pour le maintien de tel ou tel autre parce que orphelin d’un ancien camarade, membre de telle famille?».
«Coupures intempestives d’électricité: les vraies raisons», informe L’Observateur qui note que depuis quelques jours, la société nationale d’électricité (Sne) a fait savoir à sa clientèle qu’elle va procéder à un délestage sous prétexte qu’il y a une panne. «Alors qu’en réalité, au début du mois de juillet, les chauffeurs routiers camerounais avaient acheminé 19 conteneurs d’équipements électriques sur commande de la Sne pour renforcer ses capacités mais qui ont curieusement disparu dans la nature. Ces équipements se trouvent au centre orphelinat Mabrouka qui n’a accueilli rien que les enfants des proches de Déby morts lors des différents affrontements», complète-t-il. Selon nos confrères, avec l’aide des experts Turcs, une panne artificielle a été montée de toute pièce pour que ceux-ci relient le centrale Mabrouka avec Djarmaya pour l’alimenter. «La Sne menacée de cessation de production», ajoute La Voix précise qu’en plus des coupures intempestives d’énergie, la société nationale d’électricité (Sne) fait face à d’autres défis : de nombreuses condamnations judiciaires suivies des saisies de ses comptes bancaires. «En exécutant des jugements rendus dans des affaires opposant la Sne à certains usagers, au moins six huissiers ont procédé à la saisine des comptes de la société productrice d’énergie dans les différentes banques de la capitale», clarifie-t-il. «Hassan Débonnaire électrocuté sur la voie publique : une procédure judiciaire engagée contre la Sne», renchérit Abba Garde qui explique qu’après la grosse pluie du 11 juillet dernier, Hassan Débonnaire, un jeune licencié en environnement âgé de 30 ans a été électrocuté par un fil électrique qui trainait par terre sur l’avenue Goukouni Weddey. « Très furieux, les parents du défunt ont refusé l’aide de la Sne pour les funérailles et ont entrepris une procédure judiciaire contre la Sne », complète le trimensuel.
« Après les doutes, débute le bac, aujourd’hui », lance Le Progrès qui précise que les candidats composent ce lundi 16juillet 2018 les 1ères épreuves écrites du baccalauréat session de juillet 2018 après les incertitudes planées par l’opposition catégorique de la plateforme syndicale revendicative. «Malgré l’appel au boycott, les enseignants assurent la surveillance. Les 1ères épreuves écrites démarrent sans difficultés: le serment confessionnel s’invite au bac», complète le quotidien. «Baccalauréat 2018: les épreuves se déroulent dans la sérénité», renchérit L’Info qui ajoute que les élèves trouvent au 1er jour abordable. «Baccalauréat 2018: des épreuves sous haute surveillance policière », relève La Voix qui estime qu’à la veille du déroulement, des rumeurs persistantes faisant état de perturbation des épreuves par les grévistes. «Le lundi tôt le matin, malgré la pluie, les policiers et gendarmes ont été déployés massivement dans les différents centre de composition. La manifestation projetée n’aura pas lieu», complète-t-il. «Bac 2018: la jeunesse tchadienne sacrifiée», note L’Observateur qui s’interroge : «mais quels résultats nous réserve cet examen aux multiples facettes, par rapport à son organisation en pleine crise scolaire et financière» ? Selon nos confrères, le recteur de l’Université de N’Gaoundéré aurait affiché son refus de recruter les bacheliers de 2018, venant du Tchad, avec un diplôme tchadien dans université. «Un bac par procuration et au rabais», fulmine N’Djaména Bi-Hebdo qui analyse que ce bac de juillet 2018 ressemble à du déjà-vu. «Non dans le bon sens mais il rappelle un certain bac de 2007 où a prévalu un mercenariat lors de la surveillance et de la correction, pace que les enseignants en grève ont été royalement ignorés», ajoute le bihebdomadaire. «En somme, un bac au rabais», conclut-il.
Stanyslas Asnan