Handicap international appelle à l’inclusion des personnes handicapées
L’atelier de restitution des partages des acquis et de réflexion sur les perspectives en éducation inclusive pour les enfants handicapés organisé par le ministère de l’éducation nationale de la promotion civique a pris fin ce vendredi 29 juin 2018. Plusieurs recommandations et perspectives sont proposées pour l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées.
La problématique de l’éducation, d’accès à l’emploi des personnes handicapées et démunies étaient au centre des débats qui ont duré deux jours. Selon Benjamin Costa, directeur administrateur de handicap international, par ailleurs coordonnateur dudit projet, les deux jours d’échange ont permis d’avoir la vraie vision des personnes handicapées au Tchad mais aussi la particularité de la région du lac où elles sont marginalisées dans le domaine éducatif.
Dans la présentation des résultats de recherche, les acteurs reconnaissent que les méthodes pédagogiques inclusives sont des bonnes pratiques à vulgariser en milieu scolaire. Les enseignants déplorent par ailleurs l’irrégularité des suivis et d’appuis en techniques d’enseignement inclusif des inspecteurs et encadreurs pédagogiques. « Les difficultés structurelles et infrastructurelles et l’insuffisance des textes législatifs sont des ralentisseurs au développement de l’enseignement inclusif», peut-on lire dans le résultat de l’enquête. De ce fait, les acteurs à l’éducation inclusive ont unanimement souhaité la poursuite et l’extension dans les autres localités du Lac et vers d’autres régions.
« Pour y parvenir, l’État doit jouer son rôle régalien par la création d’un organe de pilotage de l’enseignement inclusif dans lequel siège tous les acteurs clés, le renforcement des capacités des cadres et enseignants en pédagogie différenciée et la mise en place d’un mécanisme de financement diversifié », ajoutent-t-ils. Ils recommandent au gouvernement et à ses partenaires, la pérennisation des actions posées par les organismes par l’allocution d’un budget conséquent de fonctionnement pour l’éducation inclusive, la création d’une filière des enseignements spécialisés dans tous les niveaux et la mise en place d’un cadre de financement spécialisé en matière d’enseignement. «Nous demandons l’élargissement de l’éducation inclusive dans toutes les écoles dans la région du Lac au minimum pour une durée de cinq ans sur sa phase pilote, le renforcement des capacités des acteurs surtout les personnes handicapées et la mise en place d’un programme incitatif conçu de façon efficace à l’éducation inclusive», complètent-t-il.
Nguelsou Balgamma