Economie

La banque Mondiale présente son rapport semestriel sur les questions de développement

La banque Mondiale présente son rapport semestriel sur les questions de développement 1

La banque Mondiale présente son rapport semestriel sur les questions de développement

Le bureau de la banque mondiale au Tchad a organisé ce mercredi 20 juin 2018 une vidéoconférence à l’intention des journalistes pour présenter son rapport semestriel sur les questions de développement au Tchad et dans la sous-région sahel.

C’est un document de quatre-vingt pages qui traite des questions de développement au Tchad, en Guinée, au Mali et au Niger. Intitulé ‘’les défis de l’urbanisation en Afrique de l’Ouest’’, cette 5ème édition du bilan économique livre des réflexions sur la manière dont les villes pourraient exploiter et développer leur potentiel en matière de productivité et d’habitabilité.

Une présentation qui a permis aux journalistes des différents pays d’échanger avec des experts depuis Washington. Selon Soukeyna Kane, directrice régionale des opérations de la banque mondiale, ce rapport vise à proposer des réformes prioritaires qui ne sont pas encore engagées, ni débattues. «Le Sahel connait une urbanisation rapide et désordonnée. Les capitales telles que Bamako, Conakry et Niamey n’ont pas pu accroitre leur compétitivité, ni grandir des services urbains à leurs habitants. La productivité du travail y reste faible par rapport à la moyenne de quinze villes d’Afrique subsaharienne et stagne depuis une quinzaine d’années», précise-t-elle. Pour elle, en termes de perspectives économiques, la croissance est entrain de se consolider.

 «Tous les pays à l’exception du Tchad ont connu des taux de croissance positif en 2017. Par ailleurs, des taux de croissance positif sont envisagés pour l’avenir, y compris pour le Tchad, suite à la restructuration réunie de sa dette envers Glencore», complète-t-elle.

 Malgré leurs caractéristiques communes (ressources, climats…), ces pays continuent d’être handicapés par des contraintes structurelles telles que la lenteur de la diversité des exportations, la faiblesse des transformations structurelles, la faible productivité du secteur agricole et la stagnation du secteur manufacturier déplore Soukeyna Kane. «L’accès insuffisant au financement, l’ampleur du manque d’infrastructures, la complexité des règlementations commerciales et le faible niveau des investissements étrangers et des transferts de technologie restent des obstacles majeurs à la stimulation de la croissance et de la compétitivité», clarifie-t-elle.

Stanyslas Asnan