Le Ctvc irrité contre l’interdiction de bois de chauffe et le processus d’adoption de la constitution de la 4ème République
Le porte-parole des militants du collectif tchadien contre la vie chère Mbaïhornom Noé a donné une conférence de presse ce mardi 23 avril 2018 à la bourse de travail pour décrier la mesure d’interdiction du bois de chauffe et le processus d’adoption de la nouvelle constitution.
La décision du gouvernement d’interdire le bois de chauffe et le charbon de bois continue de soulever de critiques dans les rangs des organisations de la société civile. Après le mouvement citoyen Iyina, le collectif des associations de la société civile et autres, c’est au tour du collectif tchadien contre la vie chère (Ctvc) de monter au créneau. Selon le porte-parole de la Ctvc, il est inadmissible d’imposer l’utilisation absolue du gaz sans mesure d’accompagnement. «L’interdiction aux consommateurs d’utiliser le bois mort et le charbon est l’une des preuves tangibles de la mal gouvernance que nous ne cessons de dénoncer», précise-t-il.
Le porte-parole de la Ctvc dénonce par ailleurs les manœuvres du gouvernement en vue de l’adoption de la constitution de la 4ème République. « Nous dénonçons avec la dernière énergie ces agitations, ces manœuvres dilatoires des pontes aux pouvoirs qui aggraveront la situation de nos concitoyens qui déjà est agonisante », ajoute-t-il. Pour lui, la 4ème République qui est en route aura pour objectif le maintien des tchadiens en particulier la classe moyenne, désorienté et sans avenir, dans une misère totale. Il appelle les leaders religieux à sortir de leur mutisme. «Les ministres de Dieu de différentes confessions religieuses doivent adopter désormais un comportement responsable comme le faisait les premiers prophètes aux côtés des rois», lance-t-il.
Stanyslas Asnan
