La société civile outrée par l’interdiction de consommer du bois
Dans un communiqué de presse en date du 17 avril 2018, le Collectif des organisations de la société civile (Cosc) se dit profondément outré par le moratoire de trois mois accordé aux habitants de N’Djamena et des provinces pour se conformer à l’interdiction du commerce du bois et du transport domestique de charbon.
L’interdiction de la vente du bois de chauffe et du charbon dans la ville de N’Djamena et ses environs irrite les leaders de la société civile. Selon les responsables du collectif des organisations de la société civile, ces mesures sont irréfléchies, irresponsables et au cruelles. Elles sont «prises sans tenir compte du degré de la misère ambiante des habitants de ces villes où 97% de ces populations ne peuvent que préparer les rares repas avec 100Fcfa de charbon ou 150F Cfa de bois mort », précisent-ils.
Ils estiment que ces interdictions sont destinées à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la forfaiture qui se prépare à l’Assemblée nationale à savoir l’adoption d’une nouvelle constitution qui entrainera la naissance de la IVème République. « Ces décisions sont prises en violation flagrante de l’article 73 et 78 de la loi 14/PR/2018 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques », ajoutent-ils.
Le collectif se réserve par ailleurs le droit de mener d’autres actions citoyennes contre ces mesures destinées à affamer la majorité des tchadiens pour mieux les asservir.
Makine Djama, stagiaire