La plateforme syndicale fait l’état de lieu de son entrevue avec Deby
Après avoir été reçue par le président de la République jeudi dernier, la plateforme syndicale revendicative s’est réunie en Assemblée extraordinaire à la bourse de travail ce samedi, 03 mars 2018pour rendre compte. L’assemblée maintient son mot d’ordre de grève jusqu’à satisfaction totale.
Les différentes corporations syndicales reçues à huis clos par le président de la République le jeudi dernier ont fait de restitution de ladite rencontre à leurs bases. Selon le porte-parole de l’Ust Barka Michel, « le président Deby nous demande de reprendre les services sans pour autant prendre en considération nos exigences ».
La masse salariale des fonctionnaires a fait l’objet d’une discussion. Le président Deby indique que ceci prend la grande partie de recettes du pays, les indices prouvent que la masse salariale est de 129% alors que ça devrait être à 30%, ceci prend la totalité de nos recettes », précise-t-il.
Ceci une année durant aucune suite n’est observé. « Deby dit avoir beaucoup fait pour les travailleurs pour qu’ils aient au moins deux plats par jour », ajoute Barka. Le président dit avoir fait la lutte contre le chômage son cheval de bataille en intégrant les jeunes à la fonction publique « les fonctionnaires tchadiens passent de 30.000 à 92.000. Face à cette responsabilité dans une position difficile de paie de salaire, des dettes ont été contractée», précise-t-il. Devant la persistance de situation économique, un appel aux institutions internationales pour rechercher une solution à la crise, mais vain.
Le président Deby a estimé que la précarité de la situation impose des mesures d’austérités qui conduisent à la réduction des salaires et que l’économie du pays n’est pas structurée et diversifiée pour permettre de résister face à la crise économique internationale comme les autres pays.
Malgré cela, la base décide la poursuite de la grève jusqu’à satisfaction totale et envisage changer les stratégies de lutte afin d’éviter toutes les altercations avec la police.
Nguelsou balgamma
