« Le Président de la République nous a demandé de reprendre sans aucune proposition »
24 heures après la rencontre que la plate-forme syndicale revendicative a eu avec le chef de l’état, Idriss Deby Itno, son porte-parole, Barka Michel, raconte à Le Pays ce qui s’est passé.
Barka Michel: je dois vous dire tout de suite que, pas grand-chose n’est ressorti de cette rencontre. Nous avons passé un long moment avec le président de la République avec l’espoir d’arriver à une proposition qui pourrait peut-être nous emmené à réfléchir mais malheureusement nous sommes sortis de là sans rien. Je vous annonce qu’il ne faut pas surpris si nous évoluons vers un durcissement de la grève avec un durcissement de notre position.
Qu’est-ce que le chef de l’état vous a dit ?
La seule chose qu’il a nous a dit est de demander aux travailleuses et travailleurs de reprendre le travail et que nous syndicats reprendrons le dialogue dans le cadre du comité tripartite de dialogue social. Tout ceci, sans aucune proposition.
Nous lui avons dit que ce sera difficile. Notre revendication ne vise pas seulement l’annulation des abbatements de salaires. Nous demandons aussi le dégel des effets financiers sur nos avancements.
Nous avons aussi profité pour lui faire part de nos propositions puisque plusieurs membres du gouvernement répètent que les syndicats n’ont fait aucune proposition pour résoudre la crise financière que traverse le pays. Ce sont entre autres l’audit du fichier de la solde, la sécurisation des recettes fiscales et douanières.
Il semble que le président est aussi revenu sur ses anciens contentieux avec l’Ust ?
Oui. Notamment un prétendu coup d’état que nous aurions préparé contre son système. Mais je pense que ce ne sont que des manœuvres d’intimidation qui ne nous ont pas déstabilisées. Nous ne sommes pas des bleus quand même