Les enseignants prient Dieu pour le Tchad
Après un mois de bras de fer entre gouvernement et centrales syndicales suite à l’application du décret 687 portant réduction des primes et indemnités des fonctionnaires, les enseignants tchadiens se tournent vers Dieu.
Depuis le 1er mars, les hommes de blouse sont en jeûne à l’école du centre pour demander à Dieu de transformer le cœur des dirigeants de ce pays.
Depuis fin janvier les activités dans les hôpitaux, les écoles bref dans presque toute l’administration publique est à l’arrêt. Après le durcissement de la position du gouvernement, les agents de l’Etat du secteur de l’éducation nationale s’abstiennent de tout aliment et de l’eau pour trois jours à partir du 1er au 03 mars 2018. Pour ces enseignants à majorité musulmane et chrétienne, seul Dieu pourra sortir le Tchad de la situation actuelle. Selon le président du comité national de suivi de la grève du syndicat des enseignants du Tchad, Guebana Samuel, « Dieu seul qui donne le pouvoir et lui seul peut changer le cœur des dirigeants dont il oint afin qu’ils soient humbles avec leur population », précise-t-il. « Nous demandons à Dieu de changer les cœurs de nos gouvernants afin qu’ils sachent que l’autorité est investie par Dieu et que le peuple est la créature de Dieu. Que les autorités écoutent le cri de ce peuple », ajoute Djimté Tigalbaye, le modérateur qui demande aussi à Dieu de fortifier les différentes centrales syndicales afin qu’ils soient solidaires et inflexibles. « Que ce soit dans les moments les plus sombres ou de joie, nous ne cesserons de prier Dieu. Si on nous prive de salaire, c’est parce que Dieu nous met à l’épreuve. Il veut que nous vivions la situation des personnes sans salaire dont nous ignorons, afin de mieux comprendre leurs souffrances », exhorte le Pasteur Dionadji Moise, présent dans la salle de prière.
Miguerta Djiraingué