Des femmes tchadiennes appellent boycotter de la Senafet 2018
Le collectif de ‘’boycott 08 mars 2018’’ a organisé un point de presse pour appeler au boycott de la semaine nationale de la femme qui commence ce vendredi.
L’heure est à l’engagement citoyen et les femmes ne sont pas du reste pour la défense. La crise économique que traverse le pays semble être entretenue depuis des mois. Jusqu’en cette date le dialogue n’a pas prévalue et la population tchadienne continue à subir les conséquences de cette crise. Plusieurs initiatives ont été mises en œuvre par différentes corporations de la société pour aider à résoudre le problème mais rien à bougé a souligné le collectif. Pour la porte-parole du regroupement, Mamadjibeye Nako, « à l’heure actuelle, toutes les activités sont au ralentis, les élèves ne partent pas à l’école à cause de la grève des travailleurs. Le panier de la ménagère que nous représentons est vide en raison du taux de l’impôt et des abattements de salaire ».
Selon elle, « les femmes ne sont pas en bonne posture pour accepter d’acheter ni porter le pagne de Senafet moins encore participer aux festivités. En ces temps de crise on ne célèbre pas la fête ! », indique-t-elle. « Où trouverons-nous 11 000 francs pour acheter une étoffe de pagne dans cette crise fabriquée et quel plaisir aurions-nous à le porter même si c’est offert ? », s’interroge-t-elle. « Célébrer Senafet en 2018 avec cette situation sociale serait une insulte pour l’intelligence des femmes tchadiennes », insiste-t-elle.
Par ailleurs, fort de ce constat et consciente de notre rôle dans la société, le collectif appelle les femmes tchadiennes à boycotter officiellement la Senafet Edition 2018. Il exhorte ses sœurs à prendre conscience de la situation et boycotter de façon unanime cette fête dite de la femme
Nénodji Betoloum