Journée sans presse mercredi prochain
Le président de l’Union des journalistes du Tchad (Ujt) a fait un point de presse ce lundi 19 février 2018 à la maison des Medias suite à de nombreux agressions dont ont été victimes les journalistes ces dernières semaines.
Depuis l’éclatement de la crise, les journalistes font l’objet d’arrestations arbitraires. Un véritable obstacle à l’exercice du métier. Selon le président de l’Ujt, Belngar Larmé, au vu du développement actuel de la situation, la presse a su surmonté les difficultés qu’il vit au quotidien et se met au-dessus de la mêlée pour jouer son rôle. « Nous déplorons malheureusement un acharnement sur des médias et les journalistes dans ce sacrifice consenti au bénéfice de la population », précise-t-il. Pour lui, les journalistes en reportage et des locaux de médias deviennent les cibles de la police qui est déployée pour réprimer les manifestations. Pour preuve, le président de l’Ujt cite entre autres, « la violation des locaux de la radio Oxygène, les traitements inhumains et dégradants infligés au directeur de Publication d’Al Wihda Info, Djimet Wiché, du reporter de la radio Dja Fm, David Boulga et l’interpellation du directeur de Publication du journal Al Chaheed », ajoute-t-il. « Dans nos provinces, les médias et les journalistes sont à la merci de gouverneurs, préfets, sous-préfets, commandants de brigade, etc. Nous citerons, en exemple, la fermeture des radios Takadji de Bodo et Bargadjé de Kélo », renchérit le président de l’Ujt.
Face à cette injustice, l’Union des journalistes tchadiens (Ujt), l’Association des Editeurs de la Presse privée du Tchad (Aept), la Ligue Tchadienne des Journalistes Arabophones (Ltja), le Patronat de la Presse du Tchad (Ppt) et la Convention des Entreprises de la Presse Privée au Tchad (Ceppt) et l’Union des Radios Privées du Tchad (Urpt) appellent à une journée sans presse. « Nous dénonçons ces comportements et exigeons de tous les autres corps de métiers un minimum de respect au métier du journalisme le mercredi 21 février 2018, dès une heure du matin jusqu’à minuit, sur l’ensemble du territoire tchadien », martèle-t-il. Pour le président de l’Ujt, durant cette journée sans presse, les télévisions, les radios ne doivent rien diffuser et les journaux ne doivent pas paraître et leurs vendeurs ne doivent non plus circuler avec des anciens numéros.
Miguerta Djiraingué