Politique

Mahamat Idriss Deby pousse son candidat à la Commission de l’UA

Mahamat Idriss Deby pousse son candidat à la Commission de l'UA 1

Dans un article publié  ce mardi 4 mars  2024, le média en ligne Africa Intelligence (AI) informe que le Président tchadien, Mahamat Idriss Deby,  mobilise sa diplomatie pour que son candidat, Amine Idriss Adoum, haut cadre de l’Union africaine, obtienne le poste de commissaire au développement économique de l’Union africaine (UA). Il tente ainsi de rallier à lui les États d’Afrique centrale en vue d’une candidature unique.

Le Tchad entre en campagne à l’Union africaine (UA) pour le poste stratégique, et non pourvu, de commissaire au développement économique, au commerce, au tourisme, à l’industrie et aux minéraux.

Selon nos confrères d’Africa Intelligence , le  président Mahamat Idriss Deby aurait reçu fin février le candidat, Amine Idriss Adoum. Ce haut cadre de l’UA, actuellement numéro deux de l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-Nepad), s’est également entretenu avec le ministre des affaires étrangères récemment nommé, Abdoulaye Sabre Fadoul. Ce dernier mobilise l’appareil diplomatique tchadien pour convaincre ses pairs de la région d’Afrique centrale dont le titulaire du poste devra être issu de s’accorder sur cette candidature.

Africa Intelligence renseigne que, dans la foulée, deux notes verbales ont été transmises le 28 février par l’ambassade du Tchad à Addis-Abeba. La 1ère  était à l’attention de l’ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) en Éthiopie et représentant permanent à l’UA, Jean-Léon Ngandu Ilunga, doyen des diplomates de la région d’Afrique centrale dans la capitale éthiopienne. La seconde était adressée à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). La Commission de l’organisation régionale examine les dossiers des candidats – du Tchad, du Congo et de la RDC – depuis le 1er mars, date limite de présentation des dossiers.

Les chefs de la diplomatie des États membres de la CEEAC doivent débattre ce 4 mars lors d’une réunion virtuelle élargie aux ambassadeurs auprès de l’UA en vue de dégager un consensus autour d’une éventuelle candidature unique de l’Afrique centrale. Celle-ci doit être présentée trois jours plus tard à la Commission de l’UA et sera étudiée par le panel d’éminents Africains, chargé de superviser la présélection des candidats.

D’après AI, le Tchad mise pleinement sur ce poste stratégique également convoité par d’autres régions du continent. Il n’a pas pu être attribué lors du dernier sommet de l’UA, les 15 et 16 février, tout comme le poste de commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation, qui est aussi censé revenir à l’Afrique centrale.

Économiste de formation

Économiste de formation, passé par le secteur privé chez Nestlé en Côte d’Ivoire puis aux Philippines, chez Schlumberger et chez Ecobank notamment, Amine Idriss Adoum est familier de l’UA. Il en a été le directeur de l’administration (2014-2018) et l’un des artisans de la réforme institutionnelle. Intégrant ensuite l’AUDA-Nepad, il y occupe depuis 2022 le poste de directeur de l’économie, des infrastructures, du commerce, de l’industrialisation et de l’intégration régionale.

Dans cette fonction, il orchestre le programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), le soutien à l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la mobilisation des financements en lien avec les bailleurs et la stratégie panafricaine en matière d’intelligence artificielle (IA).

Pour sa candidature, appuyée par sa directrice, Nardos Bekele-Thomas, Amine Idriss Adoum fait appel à son important réseau sur le continent au niveau des États, des régions et de l’UA, notamment au sein des représentants permanents