Le Tchad dément son implication dans la tentative de coup d’Etat en Guinée Equatoriale
Le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale Chérif Mahamat Zène a fait ce vendredi 05 janvier 2018 dans son cabinet un point de presse pour démentir l’implication du Tchad dans le coup d’Etat avorté en Guinée Equatoriale.
La semaine dernière, des informations circulaient sur la toile et dans quelques médias sur l’interpellation des mercenaires tchadiens, camerounais et équato-guinéens qui se préparaient à renverser le régime d’Obiang NGuema. Selon le ministre des affaires étrangères, ces informations sont repris sans pour autant faire la nuance entre les activités criminelles de quelques mercenaires et les positions de principe des Etats membres de la sous-région œuvrant sans relâche pour renforcer la paix, la sécurité et la stabilité au sein de l’espace Cemac.
« En sa qualité de président en exercice de la Cemac, le président Deby estime, tout en reconnaissant la gravité de cette forfaiture et la nécessité de renforcer davantage la coopération entre les différents services de sécurité, que le processus d’intégration en cours dans la communauté, notamment la libre circulation des personnes et des biens, enclenché en octobre dernier à N’Djamena ne devrait pas être remise en cause », précise-t-il.
Selon lui, le président Deby a dépêché le 03 janvier à Malabo une équipe pour transmettre aux autorités guinéennes un message de soutien et de solidarité. « Lors de notre séjour à Malabo, le Président guinéen a ordonné la libération d’une soixantaine de mercenaires arrêtés dans le cadre de l’enquête et des Tchadiens en situation irrégulière dans le pays seront rapatriés dans les jours à venir », ajoute-t-il.
Après Malabo l’équipe dirigée par le ministre des affaires étrangères s’est rendue à Yaoundé au Cameroun où une quarantaine d’assaillants de différentes nationalités sont arrêtés et des armes de guerre saisies. « Le commanditaire serait un ressortissant équato-guinéen exilé en Europe, et les armes sont achetées hors de la région. Le cerveau de l’opération, le Général Mahamat Kodou Baní est certes d’origine tchadienne, mais n’est ni un officier général, ni un membre de l’effectif de notre armée. Les ressortissants tchadiens impliqués sont des mercenaires et doivent être traités comme tels », clarifie Chérif Mahamat Zène.
Selon le ministre, des experts tchadiens seront envoyés incessamment dans ces deux pays pour se joindre aux équipes d’enquêteurs pour mener à terme les investigations.
Stanyslas Asnan