Le ministère de la femme et de la protection de la petite enfance et Unicef-Tchad ont célébré ce vendredi 11 octobre 2024, la Journée internationale des filles, placée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir ».
A travers la résolution 66/170 des nations unies, lors de l’assemblée générale du 19 décembre 2011, la journée du 1er octobre a été consacrée Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent à travers le monde, selon le représentant de l’Unicef au Tchad, Dr Marcel Ouattara.
Pour le représentant de l’Unicef de Tchad, les filles sont les premières victimes des violations des droits de l’enfant et subissent en général une double discrimination : « d’abord parce qu’elles sont des enfants, et ensuite parce qu’elles sont des filles. Cette double discrimination peut devenir multiple lorsque d’autres facteurs s’y rajoutent, comme la pauvreté ou le handicap ». Il poursuit qu’au Tchad, les filles font face à d’énormes barrières pour réaliser leur plein potentiel, et sont encore très loin de jouir des mêmes droits que les garçons. « Elles subissent encore de nombreuses discriminations, en raison de leur sexe nais aussi des stéréotypes socialement construits provenant de la culture et de la société », déplore Marcel Ouattara.
Selon lui, le thème retenu cette année, « la vision des filles pour l’avenir », exprime à la fois la nécessité d’une action urgente et un espoir qui persiste, porté par le pouvoir de la voix des filles et leur vision de l’avenir. « La génération des filles d’aujourd’hui et plus particulièrement celle du Tchad est touchée de manière disproportionnée par les différentes crises internes liées au changement climatique, aux conflits, à la pauvreté et au recul des acquis durement obtenus en matière de droits de l’Homme et d’égalité des sexes », ajoute Dr Marcel Ouattara. « Beaucoup de filles tchadiennes continuent d’être privées de leurs droits, limitant ainsi leurs choix et compromettant leur avenir. Pourtant, les filles Tchadiennes ne sont pas seulement courageuses face à la crise, mais elles sont aussi pleines d’espoir pour l’avenir. Chaque jour, elles agissent pour concrétiser la vision d’un monde dans lequel toutes les filles sont protégées, respectées et autonomes. Cependant, les filles Tchadiennes ne peuvent pas réaliser cette vision seules », complète-t-il.
Pour la ministre d’État, ministre de la femme de la protection de la petite enfance, Amina Priscille Longoh, cette commémoration est utilisée comme une stratégie pour interpeller les consciences pour l’élimination des discriminations à l’égard des filles et les obstacles liés à leur épanouissement. « Ces obstacles sont entre autres : la non scolarisation, les mariages précoce et forcé, les mutilations génitales féminines et les grossesses non désirées, les avortements clandestins… » cité-t-elle. Elle encourage les filles à se consacrer à leurs études et au respect de leurs parents.