A travers un communiqué, la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma élève une vive protestation pour la dérive dictatoriale et le rétrécissement drastique des libertés fondamentales au Tchad et appelle à la mise en liberté « absolue » et « sans délai » du secrétaire général du Parti socialiste sans frontière (Psf) Gam Robert.
En effet, souligne Wakit Tamma, après l’interdiction des manifestations et de simples réunions au Tchad , l’on assiste de plus en plus aux enlèvements et privations de liberté d’opposants politiques et de simples citoyens imbus de vérité et de justice. « Le cas encore frais du secrétaire général du Psf ,Robert Gam , qui fait suite à celui du journaliste de TchadInfos Badour Oumar Ali puis de celui de l’Abbé Madou, le mois dernier, en est si besoin est, l’emblématique manifestation », indique la Coalition.
Pour Wakit Tamma, il est évident que l’acharnement et le harcèlement poltico-judiciaire dont le Psf fait l’objet depuis l’assassinat de son Président, Yaya Dillo Djerou Betchi procède, « d’une volonté politique délibérée d’inspirer la terreur au peuple tchadien, pour s’assurer ainsi des victoires électorales lors des scrutins à venir ».« L’enlèvement inique de Robert Gam au mépris total des textes juridiques y compris la Constitution de la 5ème République, trahi justement les incertitudes du pouvoir vis-à-vis de ces échéances. C’est pour cette raison que , toute opposition crédible est systématiquement écrasée par la brutalité physique et par tous les moyens disponibles. Il est donc clair que par la brutalité physique et les menaces de toutes sortes, le pouvoir tient à emporter le suffrage du peuple », affirme la Coalition .
La Coalition des Actions citoyennes Wakit Tamma dénonce avec la dernière énergie cet autoritarisme et appelle à la mise en liberté « absolue » et « sans délai » du secrétaire général du Psf. « Si jamais des raisons de manquement aux lois et règlements existent à son encontre, il revient aux autorités judiciaires de prendre toute mesure approprié contre lui, sans barbarie et dans le respect total de la présomption d’innocence reconnue à tous les citoyens. C’est la condition sine quo none pour mériter le respect du peuple tchadien », informe-t-elle
Par ailleurs Wakit Tamma exhorte la Communauté internationale à sortir de son silence pour contribuer à l’avènement d’une réelle démocratie et d’un Etat de droit au Tchad.