Le Tchad célèbre ce 31 août la 22 ème édition de la journée africaine de la médecine traditionnelle. Le thème retenu cette année est intitulé « Soutenir une médecine traditionnelle sûre et de qualité à travers des mécanismes réglementaires appropriés ».
Aujourd’hui comme hier, la médecine traditionnelle constitue un trésor pour ceux qui en connaissent la richesse. Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), 80% des populations à majorité rurales vivant dans les pays en développement ont recours à la médecine traditionnelle pour leurs besoins en soins de santé. 25 pays de la Région africaine de l’OMS ont intégré la médecine traditionnelle dans leurs programmes de formation en sciences de la santé, 20 autres ont conçu un programme de formation destiné aux tradipraticiens de santé et aux étudiants en sciences de la santé, afin de renforcer les ressources humaines dans le domaine de la médecine traditionnelle comme dans les soins de santé primaires, et 39 pays ont institué des cadres juridiques qui régissent l’activité des tradipraticiens de santé.
Au Tchad, parallèlement aux soins qu’offrent les centres de santé et les établissements hospitaliers, la majorité de la population tchadienne a recours quotidiennement aux soins de la médecine traditionnelle, tant dans les zones rurales que dans les centres urbains. « Depuis deux décennies, la Journée de la médecine traditionnelle s’est avérée être une plateforme solide pour toutes les parties prenantes », informe le ministre de la santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim.
L’Oms recommande aux États membres d’intégrer la médecine traditionnelle dans leur système de santé. Pour ce faire, il faut mettre en place des mécanismes de réglementation appropriés pour les pratiques de la médecine traditionnelle, les tradipraticiens et les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle. D’après le ministre de la santé, l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans le système de santé conventionnel reste un défi pour le Tchad. « Il est néanmoins essentiel que les professionnels de la santé conventionnelle sachent que le Tchad détient une richesse variée des pratiques et des produits de la médecine traditionnelle et de la pharmacopée, provenant de diverses cultures dans diverses provinces et communautés locales », souligne le ministre. « Ceci mérite d’être respecté et préservé, tant que l’intégrité physique ou la survie des personnes ne sont pas mises en danger », ajoute-t-il.
Le Dr Abdelmadjid Abderahim lance un appel aux partenaires techniques et financiers d’accompagner le ministère de la Santé, en vue d’améliorer la coopération et d’harmoniser la réglementation des tradipraticiens, des pratiques et des produits issus de la médecine traditionnelle.
Kedaï Edith