Societé

Vie chère : situation inquiétante à N’Djamena

Vie chère : situation inquiétante à N’Djamena 1

Le président de la République Mahamat Idriss Deby Itno lors de son investiture a promis entre autres, la baisse de l’inflation. Mais, les prix des denrées ne cessent d’augmenter dans les marchés de la capitale. Les Ndjaménois confrontés à la vie chère, parviennent difficilement à se ravitailler pour se nourrir et sont exposés à la famine en plus de plusieurs autres problèmes sociaux. 

Le gouvernement a beau multiplié les mesures destinées à alléger le panier de la ménagère, les tchadiens peinent toujours à se nourrir à cause de la vie chère. Ces derniers temps à Ndjamena, les prix des denrées alimentaires et produits non alimentaires essentiels sont inaccessibles pour une frange de la population. «  C’est de plus en plus difficile pour nous les moins nantis, de boucler les fins de mois avec la hausse des prix. Le sac des maïs coûte 35 000 voire 40 000 FCFA, le prix du sac de haricot oscille entre 70 000 et 75 000 FCFA.  Tout a augmenté au marché, pour espérer manger nos repas habituels, il faut un budget de 3 000 à 3 500 FCFA pour une famille de 5 personnes alors qu’avant on ne dépensait que 2000 FCFA pour nous qui avons des enfants, c’est difficile. Si le gouvernement pouvait faire quelque chose pour nous, je vous assure que la population en serait ravie », se désole une mère au foyer. « Il y’a des arrêtés qui sont sortis, des décisions qui ont été prises pour combattre la spéculation sur le marché mais rien ne va. Le chef de l’Etat nous a promis un Tchad merveilleux ou, les populations seront à l’abri des maux qui l’affectent au quotidien. Ce qui nous affecte maintenant c’est la faim. », ajoute Florent, enseignant de son état. 

De nombreux habitants se disent découragés face à la hausse des prix dans presque tous les domaines « Que ce soit les céréales, la viande, le poisson, et même les légumes, les prix continue de s’envoler », déclare Raouda, la vingtaine mère de 2 enfants. La jeune femme dit ne plus avoir cette belle motivation de faire le marché car l’espoir des « Abba tiré » (reliquat symbolique à la poche des femmes), est presque éteint. « Il m’arrive de tourner des heures durant au marché, à la recherche du meilleur rapport qualité prix. Mais au final, je rentre toujours le panier à la limite vide par rapport à l’argent que j’ai déboursé. Impossible de marchander aujourd’hui avec les commerçants », fulmine-t-elle.  

Le secteur de matériaux de construction a également pris un coup. La hausse de certains matériaux de construction notamment le ciment, fait que la clientèle se fait de plus en plus rare. Accusés de plafonner les prix à leur guise, les commerçants se défendent.

Pour eux, la hausse vertigineuse des coûts sur le marché, s’explique en grande partie par, la hausse du prix des hydrocarbures. « La hausse du prix du carburant a eu un effet domino sur les autres secteurs d’activités. Il y’a le coût des transports qui a augmenté et nous avons aussi les taxes à payer, c’est pourquoi nous les revendeurs, nous sommes obligés de vendre plus chers pour avoir des bénéfices », informe Abdallah, quincailler au marché central de N’Djaména. 

Kedaï Edith