Présente au Tchad dans le cadre du festival international des arts dramatiques et plastique pour l’union et la paix(Fiadpup) qui se tient du 1er au 5 juillet 2024, la burkinabé Mariam Sougué alias Riam, est une artiste-peintre, portraitiste, qui partage sa sensibilité et transmet ses émotions à travers ses toiles.
Dans les locaux de l’espace Thémacult, où nous l’avons rencontré assise sur un tabouret pinceau en main, l’artiste-peintre Mariam Sougué nous explique comment elle est arrivée dans le métier. « Je suis arrivée dans l’art plastique par amour car étant toute petite, j’ai toujours été attirée par les beaux dessins surtout ceux des cahiers de présentation et de souvenir. Mais je n’étais pas bon en dessin en classe, j’ai donc suivie un cursus scolaire normal. C’est en 2013 que j’ai décidé d’apprendre l’art», nous relate-t-elle.
En 2018, après avoir obtenu son brevet de qualification professionnelle(Bqp), option art plastique, Mariam Sougué, fait plusieurs expositions et résidences de création dans les grandes villes notamment, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la France et maintenant le Tchad.
À travers ses œuvres, Riam dénonce les maux qui minent l’Afrique. Le 7 juin 2019, pour dénoncer les conséquences de l’excision, la jeune femme a fait une exposition à Ouagadougou. « C’était une manière pour moi de dénoncer ce fléau qui affecte les fillettes en Afrique. Je crois fermement que l’art plastique contribue à combattre tous ces fléaux qui freinent le développement de notre continent. Je crois fermement que l’art peut contribuer à la cohésion sociale et je compte à travers les différents thèmes que je traite dans mes œuvres poser ma petite pierre à l’édifice », souligne l’artiste.
Aux jeunes filles qui veulent se lancer au métier de peintre comme, Mariam Sougué encourage : « la peinture est un métier digne qui permet à la femme de s’exprimer et partager sa sensibilité aux autres » . « Je vie de mon art, je vends régulièrement mes créations. En plus , je réalise aussi de temps en temps des commandes personnalisées de portraits. En tant que formatrice en art, j’organise également des formations payantes en dessin et peinture pour enfants et aussi pour des jeunes artistes qui ont un certain nombre de difficultés dans leurs démarches artistiques », ajoute-t-elle .
D’après l’artiste-peintre Mariam Sougué, le Tchad regorge d’artistes peintre talentueux et de ce fait, elle souhaiterait qu’il y’ait à l’avenir , d’autres collaborations entre les plasticiens du Tchad et ceux de son pays. « Comme le Tchad est le pays invité d’honneur au Fespaco, il serait intéressant d’organiser une résidence de création d’œuvres suivie, d’expositions collectives sous le thème du Fespaco. Cela permettra de montrer les richesses des créateurs Tchadiens et ceux du Burkina lors de ce grand rendez-vous du Cinéma. En marge de cela, il serait intéressant de multiplier les collaborations de projet d’art plastique entre nos 2 pays frères », souhaite-t-elle.
Lobey Bab Sidick
