Les casques bleus, la force onusienne de maintien de la paix des Nations unies, fête ce mercredi 29 mai ses 76 ans. Célébrée sous le thème « Prêts pour l’avenir, mieux construire ensemble », la Journée internationale de cette année se penche sur les contributions inestimables que les militaires, les policiers et les civils des opérations de maintien de la paix ont apportées au cours des sept dernières décennies. Elle incarne l’esprit de progrès et d’action collective pour créer un monde plus égalitaire, juste et durable.
Les débuts
Le 29 mai 1948, quinze jours après la création d’Israël et le début de la première guerre israélo-arabe, la première force de maintien de la paix de l’Onu est envoyée avec pour mission de surveiller la trêve. C’est une opération d’observation et de surveillance avec seulement quelques centaines de personnes. Les observateurs militaires de l’Onu sont alors non armés.
La 1ère opération armée de maintien de la paix a également lieu au Proche-Orient. La première force d’urgence des Nations unies (Funu I) est déployée en 1956 pour répondre à la crise de Suez. Ce sont alors 6 000 hommes qui sont envoyés à la frontière entre Israël et l’Égypte, au niveau de Gaza.
Des dizaines de missions et 4200 soldats de la paix tués
L’organisation des nations unies a déployé , 79 opérations de maintien de la paix, dont 57 depuis 1988. Au fil des ans, des centaines de milliers de militaires et des dizaines de milliers de policiers et de civils ont participé à ces opérations sous l’égide de l’Onu.Plus de deux millions de Casques bleus provenant de 125 pays ont servi dans 71 opérations à travers le monde. Aujourd’hui, quelque 76 000 hommes et femmes sont déployés dans 11 zones de conflit en Afrique, en Asie, en Europe et au Moyen-Orient et plus de 4 200 soldats ont été tués « pour la paix ».
Prix Nobel
En 1957, l’ex-diplomate canadien et ancien premier ministre Lester B. Pearson reçoit le prix Nobel de la paix. Il avait œuvré pour mettre sur pied en novembre 1956 une force d’urgence de maintien de la paix (Funu) pour dénouer la crise de Suez, consacrant alors la naissance des casques bleus. En 1988, ce sont les casques bleus de l’Onu dans leur ensemble qui reçoivent le prix Nobel de la paix.
Le 30 mai prochain, Le major Radhika Sen, une officière militaire de l’Inde, qui a servi au sein de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), recevra le prix du « militaire de l’année pour la défense de la parité des genres ». Elle est la 2eme casque bleu indienne à recevoir ce prix, après la commandante Suman Gawani, qui a été corécipiendaire en 2019. Les autres lauréates étaient originaires du Brésil, du Ghana, du Kenya, du Niger, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe.
