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Grève des magistrats, les avocats craignent pour leurs clients

Grève des magistrats, les avocats craignent pour leurs clients 1

Grève des magistrats, les avocats craignent pour leurs clients

Depuis une dizaine de jours, les magistrats tchadiens sont en grève pour deux semaines pour plusieurs raisons allant des primes au renouvellement du conseil supérieur de la magistrature. Pendant ce temps, les dossiers des justiciables en instance de jugement sont bloqués et leurs avocats appellent le gouvernement à régler le problème le plus vite possible.

La grève des magistrats tchadiens a des conséquences sur les affaires des justiciables qui sont pendants. Selon Me Mouné Koudanbé, cette grève porte un coup d’arrêt aux affaires.  « Nous avons des dossiers qui sont pendants devant les juridictions et avec cet arrêt des activités, ces dossiers n’avancent pas. Il ya des dossiers urgents concernant des détenus qui ne sont pas vidés. Cela aura des conséquences ‘’fâcheuses’’ parce que pour ces  détenus, c’est une question liberté, de vie », précise-t-il.

Un point de vue partagé par le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mbaïgangnon Athanasse. « La grève des magistrats a un  impact négatif sur les justiciables mais aussi sur l’’image du pays qui est état de droit», indique-t-il.  Pour lui, cette grève aura un impact négatif aux yeux des partenaires du Tchad qui veulent financer le plan national de développement. « La justice est le principal baromètre et le gage de la paix sociale. Voir notre pays sortir de son Pnd avec des manifestations de nos partenaires plonger dans une grève dans magistrats, cela va ternir sans nul doute son image », ajoute-t-il.

Ces avocats disent cependant comprendre l’attitude des magistrats et appellent le gouvernement à faire de son mieux pour permettre aux magistrats de reprendre leurs activités.  « L’exercice du droit de grève ne date pas d’aujourd’hui. Les magistrats sont des agents de l’Etat comme tout autre, organisé en syndicat pour défendre leurs droits. Lorsqu’il leur est donné de constater que leurs droits ne sont pas respectés, ils sont fondés à aller en grève », complète Me Mbaïgangnon Athanasse.

Stanyslas Asnan