Affaire ADAC-Compagnie Air Inter 1 : Le collectif des avocats demandent la libération du Dg Mathias Tsarsi
Le collectif des avocats pour la défense du Directeur général de la compagnie Air Inter 1 Mathias Tsarsi arrêté plus d’un mois et gardé à vue à la police judiciaire pour besoin de nécessité dans l’affaire Airbus 340-312 et du cargo Il-18D demandent la libération de leur client. Le collectif estime que la compagnie Air Inter 1 n’est pas propriétaire de cet avion.
Les faits remontent au courant de juillet 2017 lorsqu’un courrier est adressé par l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad, au ministre de l’aviation civile sur une éventuelle vente d’un avion cargo à une compagnie jugée indésirable par les USA. Il s’agit de la compagnie Aghalieaku Airways du Swaziland. Cette dernière agirait selon les avocats de la défense, pour le compte de la compagnie nationale iranienne Mahan Air qui, serait de mèche avec les groupes terroristes opérant en Irak. Selon Me Mouné Koudanbé, l’un des avocats de la défense, cette correspondance n’accuse pas la compagnie de complicité avec le terrorisme mais, il s’agit d’un simple soupçon. C’est pourquoi, l’ambassade des USA au Tchad sollicite des autorités tchadiennes que des investigations soient menées sur cet aéronef afin d’en informer l’office américain de l’aviation civile. Malheureusement, cette enquête n’a pas été menée auprès de la compagnie Air Inter 1 dont Mathias Tsarsi est le directeur général. Une lettre d’avertissement lui a été adressée par les autorités tchadiennes sur ce sujet puis la suspension d’agrément et du certificat de transporteur de la compagnie Air Inter 1 par un arrêté du ministère de tutelle le 02 août 2017. « Comme si celà ne suffisait pas, les activités de la compagnie Air Inter1 ont été purement et simplement suspendues», raconte Me Mouné Koudanbé. En outre, il a été décidé de la radiation de l’avion IL18D immatriculé TT-WAK et de l’avion DC8-18F (TT-DFJ) du certificat de transport aérien (CTA).
De ce fait, les avocats de la défense constatent que ces décisions sont prises de manière unilatérale et sans aucune enquête. Vu ces erreurs, le ministère de l’aviation civile annule la décision portant suspension de l’agrément et du certificat de transport aérien : La compagnie Air Inter 1 est autorisée à reprendre ses activités de transport aérien conformément au certificat aérien modifié suite à la radiation de 2 aéronefs des types IL18 TT-WAK et DC8-18F (TT-DFJ) ». Curieusement, le Directeur général de l’ADAC suspend à nouveau la compagnie Air Inter 1 par une simple décision et déclare dans une interview qu’un autre avion de type Airbus 340-312 appartenant à ladite compagnie circulait librement en zone prohibé en Syrie et qu’une plainte a été déposée contre X. C’est dans cet imbroglio que le Dg de la compagnie Air Inter 1 Mathias Tsarsi a été interpelé et gardée à vue depuis 29 septembre 2017. « Nous ne savons pas ce qui lui est reproché », déplore Me Moune Koudanbé. Pour Me Alain Kagonbé, la compagnie n’est pas propriétaire de cet avion puis qu’il a été acheté par la compagnie syrienne Arabe Airlines et depuis février 2017, il vole sous l’immatriculation syrienne YK-AZA. « On ne peut pas sur la base de supposition porter la responsabilité à Air Inter 1. Ce sont des propos mensongers. Il faut qu’on nous rapporte les preuves », insiste Me Alain Kagonbé. A ce titre, le conseil de la défense demande la libération immédiate du sieur Mathias Tsarsi arrêté injustement « Il n’y a pas de terroristes au Tchad. On ne peut pas lutter contre les terroristes et être en même temps leur complice », indique-t-il. Me Alain Kagonbé demande à cet effet au Président de la république d’ordonner la liberté de leur client en sa qualité du premier magistrat. « Notre client n’est ni de près ni dans cette affaire », précise-t-il.
Asnan Non-Doum Saturnin