Migration et alimentation passés aux cribles
En prélude de la journée mondiale de l’alimentation prévu le 16 octobre, le représentant de la Fao au Tchad, Mohamadou Mansour N’Diaye, la directrice pays du Pam Mary Ellen Mc Groarty et le Ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles Asseid Gamar Sileck ont organisé ce jeudi 12 octobre 2017 à la maison des médias du Tchad un café de presse pour échanger avec les médias sur le choix du thème.
Placé sous le thème ‘’changeons l’avenir des migrations, investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural’’, cette journée se propose d’attirer l’attention sur le problème de l’insécurité alimentaire et de la faim dans le monde.
Selon la directrice pays du Pam, ce thème reflète non seulement le lien qui existe entre la faim, les conflits armés et le phénomène de migration mais il est aussi porteur d’un message pour l’avenir : « changer l’avenir des migrations c’est investir dans la sécurité alimentaire et le développement rural ». Selon elle, le thème de cette année, s’applique particulièrement au Tchad en liant sécurité alimentaire et le développement rural. « Dans un pays où la majorité de la population vit du travail de la terre ou de l’élevage, promouvoir le développement rural, c’est promouvoir un pilier essentiel de l’économie nationale », précise-t-elle.
Pour le représentant de la Fao, Mohamadou Mansour N’Diaye, la migration a toujours existé et fait partie de la croissance et de la transformation d’un pays. « Les populations se déplacent parce qu’elles ont un vécu très difficile en raison notamment les conflits, les catastrophes naturelles et la pauvreté qui les poussent à chercher protection et une vie décente ailleurs », ajoute-t-il. La Fao n’est pas à mesure d’arrêter les conflits et les migrations mais peut aider à ce que les personnes parties puissent faire prospérer leur communauté a-t-il ajouté.
Pour le Ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, la préoccupation des migrations a été liée au développement rural du pays. « Nous espérons à travers le développement rural qui se traduit par une sécurité alimentaire générer des ressources, créer de l’emploi afin de retenir les jeunes contre certaines tentations d’aller chercher de fortune ailleurs », indique-t-il.
Stanyslas Asnan