Les centrales syndicales et les syndicats professionnels signataires du pacte social triennal ont animé une conférence de presse ce mardi 6 février 2024 à la bourse de travail. Conférence de presse au cours de quelle, ils donnent un délai d’une semaine au gouvernement pour réagir à l’application immédiate du pacte.
Signé pour une durée de 3 ans dont 2 ans déjà écoulés, le résultat de évaluation est très décevant, a souligné le président de l’Union des syndicats du Tchad (Ust), Barka Michel.
Pour lui, 2 ans après la signature du pacte social triennal, le niveau d’exécution n’est qu’à 13%. Il poursuit qu’au terme de l’évaluation de l’exécution du pacte social triennal en date du 15 octobre 2023, deux réunions se sont tenues à la demande des syndicats avec le Premier ministre de transition pour élaborer un chronogramme d’exécution des clauses dudit pacte. « Le Premier ministre sans trop de conviction, a demandé à ce que chaque ministre relise le document. Nous avons compris depuis lors, qu’il n’y a pas une volonté politique jusqu’au départ du précédant Premier ministre de transition car aucune suite n’a été donné aux attentes des partenaires sociaux alors que le pacte triennal expire le 4 octobre 2024 », rappelle Barka Michel.
D’après lui, avec le pourcentage signalé et le manque de volonté d’exécuter les clauses du pacte, les partenaires sociaux signataires du pacte social ont décidé de demander une audience auprès du Président de transition, garant du pacte social triennal depuis le 16 janvier 2024. Mais la demande est restée sans suite.
Pour le président de l’Union des syndicat du Tchad, tenant compte de tout ce qui précède, les militants de base commencent à réagir et le risque de troubles sociaux est de plus en plus élevé. «Pour cette raison, nous demandons au gouvernement de réagir dans un délai d’une semaine pour passer à l’application immédiate du pacte », interpelle Barka Michel.
Les centrales syndicales et les syndicats professionnels signataires du pacte social triennal demandent à leurs militants de rester mobilisés, vigilants et attendre les mots d’ordre.
Lobey Bab Sidick
