L’Association des femmes enseignantes et chercheuses du supérieur du Tchad a organisé ce lundi 5 février une cérémonie de félicitations de ses membres qui ont soutenu leur thèse de doctorat. Il s’agit des 8 premières femmes diplômées de doctorat du Tchad.
Créée il y’a 50 ans environs, l’université de N’Djamena, anciennement l’université du Tchad a vu naître sa toute première promotion de docteur femmes. «Notre objectif ne doit pas s’arrêter au niveau de doctorat, mais d’aller encore loin», disent-elles à l’unissons. Tout en félicitant les responsables de l’université du Tchad, l’Association des Femmes Enseignantes et chercheuses du Supérieur du Tchad a remercié l’Ambassade de France au Tchad pour son appui.
En effet, avec le projet d’Appui aux formations et aux écoles doctorales du Tchad (Afedt), de 2019 à 2021, le Service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France a soutenu, à hauteur de 500 000 euros, la création d’une école doctorale à l’Université de N’Djamena. Ceci a permis que 47 doctorants tchadiens (dont 8 femmes) aient préparé puis récemment soutenu leurs thèses.
Les 8 femmes ont bénéficié de bourses et prises en charge de mobilité pour aller sur le terrain et dans des universités étrangères (en France ou de la sous-région)
Ce soutien s’est aussi matérialisé par le projet «Genre et Enseignement supérieur» de l’Ambassade de France, entre 2021 et 2023 à hauteur de 851 000€, plus spécifiquement centré sur l’appui aux femmes enseignantes chercheuses du Tchad.
« La bourse de l’ambassade de France a été pour moi une aubaine. Cela m’a permis d’aller dans d’autres universités hors du Tchad, moi qui suis un pur produit de l’université du Tchad, et cette bourse m’a permis d’agrandir mon esprit en ce qui concerne la recherche. Cette bourse m’a permis de faire parcourir 14 villes du Tchad en termes de recherche sur le terrain. », se réjouit Fatimé Pamdégué, Dr en sciences du langage, spécialiste sociolinguistique.
Deuh’b Zyzou