Le président de l’Ordre national des médecins du Tchad (Onmt), Dr Mbainguinam Dionadji a présenté ses vœux de 2024 à tout le peuple tchadien dont le corps médical ce samedi 13 janvier 2024 à travers un point de presse. Il a relevé plusieurs points qui rendent difficiles l’exercice de la médecine au Tchad.
Pour Dr Mbainguinam Dionadji, les médecins des provinces de l’Est qui font face à l’afflux des réfugiés, méritent des encouragements et une attention particulière pour le travail abattu. « Malgré ces charges vous devez rester accueillants dans vos structures de soins, car l’accueil est le premier remède le plus puissant », encourage-t-il.
Dans le vécu du médecin tchadien au cours de l’année 2023, le président de l’Onmt, constate malgré ses multiples palidoyer, le nombre croissant de chomeurs dans le rang de médecins. « Il est paradoxal de voir les médecins chomés alors que la plupart de nos centres de santé sont tenus par des paramédicaux moins qualifiés. Le taux de mortalité élevé dans notre pays trouve une de ses causes dans la qualité de personnel employé pour donner le premier soin », deplore-t-il.
Le président de l’Onmt souhaite relancer des formations pour cette année d’une manière décentralisée. « Il n’y a pas de médecine sans la régulière mise à niveau. Nous devons tous comprendre que l’acte médical ou la prise en charge par les professionnels de santé devra: se conformer aux exigences de la loi, suivre les principes déontologiques de la profession et être en conformité avec les valeurs éthiques de la profession. Cette triangulation incontournable permet de donner aux problèmes moraux et humains que pose l’exercice médical, un ensemble de réponses permettant d’orienter la conduite médicale selon des principes acceptables pour la dignité et la liberté de l’individu », exige-t-il.
Makine Djama
