De nombreux hangars calcinés, des boutiques ravagés par les flammes, c’est le bilan d’un incendie , d’origine inconnue, qui a causé d’importants dégâts matériels et éploré de nombreuses familles, la nuit du mardi 2 Janvier au marché de Dembé.
Ce 4 janvier 2024, sur le lieu de l’incendie, on peut apercevoir des cendres, quelques tôles et planches à moitié calcinées qui jonchent encore le sol. Tout autour l’activité commerciale a repris son cours. Rien à voir avec la frénésie des jours ordinaires où la mobilité est souvent difficile à cause de la foule compacte . Si l’incendie est désormais «circonscrit», La désolation se lit sur le visage des vendeurs sinistrés, encore sous le choc, après l’événement. « J’ai tout perdu. Mon magasin a tout brûlé. Il ne reste plus rien de mes marchandises. », se plaint une commerçante les larmes aux yeux, assise sur les décombres, les mains levés vers le ciel.
Non loin d’elle, sa voisine assis sur un tas de détritus, le regard vide, se lamente : « comment je vais m’en sortir. Je n’ai plus rien. Je venais tout juste de m’approvisionner. C’est presque mes 1 million qui sont parties en fumée ».
Pour bon nombre de commerçants interrogés, la promiscuité et les branchements anarchiques seraient les principales causes de ces incendies répétés dans les marchés . « Au marché de Dembé précisément, ça fait des années que cela dure. On dit d’éviter des branchements anarchiques sans consulter des techniciens, les commerçants ne veulent pas comprendre. Ils préfèrent confier le travail aux bricoleurs pour ne pas beaucoup dépenser et voilà les conséquences », s’indigne Abakar,un vendeur de produits cosmétiques.
Une situation que les experts perçoivent comme de la négligence. « Certaines mesures basiques de la prévention ne sont pas appliquées . Comment peut-on expliquer que quelqu’un qui a investit des millions en terme de marchandises dans sa boutique ne parvienne pas à payer un électricien pour un branchement qui ne coûte même pas chère ? », s’interroge, un coordonnateur Hse(hygiène sécurité environnement ) d’une entreprise de la place.
Si le ministre du commerce Ahmat Abdelkerim Ahmat , a annoncé l’ouverture d’une enquête et une aide conséquente m aux commerçants sinistrés , une chose est sûre, à N’Djamena les différents espaces marchands ont grand besoin d’être pourvu d’équipements de sécurité et de prévention incendie.