A l’approche de la célébration de la nativité et du réveillon du nouvel an, les préparatifs battent leur plein à N’Djamena.
En cette deuxième moitié du mois de décembre, les marchés de N’Djamena sont animés et voient leur fréquentation augmenter. Pour cause, des parents font leurs emplettes. Les achats de vêtements pour enfants, des chaussures jouets, guirlandes , sapins et tous le reste de la panoplie des fêtes de fins d’années constituent l’essentiel des courses effectuées par ces parents soucieux d’offrir de bonnes fêtes a leur progéniture.
A Dembé comme au marché à mil, le monde bouge ! Et malgré le bourdonnement des véhicules se frayant le chemin dans l’immense foule ,les commerçants sourire aux lèvres, hèlent pour attirer l’attention des clients, d’autres vont jusqu’à happer les passants. « A l’approche des fêtes de fin d’année, il y a de la clientèle et nous faisons tout pour vendre le plus possible.Inch’Allah,le marché est bon», renseigne Ahmat H., vendeur de vêtements.
Comme lui, d’autres commerçants apprécient les achats de fêtes de fin d’année qui leur font entrer de l’argent. « Noël et ‘’Bonne année’’ sont des moments qui nous font entrer de l’argent plus que d’autres fêtes », renchérit Bello assis devant sa boutique de friandise.
Dans cette frénésie de shopping pour Noël, certains parents témoignent : « Ces fêtes arrivent une fois dans l’année donc nous avons fait l’effort d’épargner un peu d’argent pour organiser à notre niveau les fêtes et répondre aux besoins de nos enfant même si on ne peut pas acheter tout ce qu’on désire », souligne Charité, une jeune maman.
Comme elle Jonas père de famille à minutieusement préparé ce moment. « Ma femme et moi avions émis l’idée d’acheter les habits des enfants depuis la fin du mois d’octobre et les cacher », révèle t-il. Pour lui, « la fête est synonyme de dépenses donc nécessite une préparation minutieuse pour ne pas se faire surprendre »,conseille cet habitué de l’exercice.
Si certains parents préparent sans inquiétude les fêtes de fin d’année, d’autres sont inquiets, faute de moyens et à cause de la cherté de vie. « Je suis vraiment déboussolé, car Il faut habiller les enfants de la tête au pied, débourser une somme conséquente pour le repas familial avec cette flambée des prix. C’est une situation très difficile mais les enfants ne comprennent pas tout ça », se plaint-il avant d’ajouter : « Avec la cherté de vie, la fête de cette année sera très compliquée pour nous », conclut -il.
« Décembre est un mois à problème », lance Sobkika père d’une famille nombreuse qui a dû emprunter de l’argent auprès d’une banque de la place pour gérer le souci lié aux fêtes. « Je suis dépassé par les dépenses de ce mois, je suis obligé de prendre crédit auprès de ma banque pour céder aux caprices des enfants parce que c’est leur fête », exprime-t-il avec désolation.
Même si la grande partie des chefs de ménages rencontrés assurent que les moyens font défaut pour offrir des belles fêtes à leurs familles, d’autres par contre ne ressentent pas trop le poids de ces fêtes car comme l’a dit l’un d’entre eux, tout dépend de la planification.
Lobey Bab Sidick