Le premier ministre de transition Saleh Kebzabo a organisé hier mardi 10 novembre 2023 , dans un hôtel de la place , un déjeuner de presse à l’intention des responsables des médias. Moment de convivialité , ce déjeuner a été l’occasion pour les patrons des médias et le premier ministre d’avoir des échanges décomplexés et sans tabou autour des différents maux qui minent la presse tchadienne.
L’aide à la presse , la sécurité des journalistes, l’accès à la source d’information et à l’énergie , la mise à jour des textes et lois régissant la presse tchadienne sont entre autres les doléances exprimées tour à tour par le président de l’union des journalistes tchadiens(Ujt), le président du patronat de la presse tchadienne , le représentant des médias en ligne et le président de l’union des télévisions privés du Tchad au cours de ce déjeuner de presse.
En sa qualité de patron de la presse , le président du patronat de la presse Tchadienne, Juda Allahondoum a demandé au premier ministre de transition de ne pas oublier d’où il vient et de se souvenir des difficultés que rencontre les journalistes dans l’exercice de leur métier. «Vous savez les difficultés par lequel sont plongés les patrons de presse dans notre pays. L’économie des médias au Tchad reste la plus faible au monde , les annonceurs se compte au bout du doigt et la culture de la publicité n’est pas encore encrée chez nous . Pour les radios n’en parlons pas, 90% des annonces sont constituées des avis de décès qui parfois sont diffusés gratuitement. Nous vous rappelons de ne pas oublier d’où vous venez et que vous ayez en souvenance quotidiennement les difficultés que rencontrent vos cadets dans l’exercice de leur métier », souligne-t-il.
Très attentif aux doléances des uns et des autres, le premier ministre de transition, a dit être de tout cœur avec les responsables des médias car admet-il, pratiquer le journalisme dans un pays en quête de stabilité politique et sociale comme le Tchad est périlleux. « Gérer une entreprise de presse dans un système économique faible , est un sérieux sacrifice. Je mesure les charges qui pèsent sur vous, en tant que responsables des médias. Je mesure aussi les conditions difficiles de travail dans lesquelles vous exercez, difficultés sécuritaires, économiques, matérielles, et surtout la sempiternelle question d’accès à l’information », indique-t-il.
D’après Saleh Kebzabo, son gouvernement n’est pas resté indifférent face a ces contraintes que vivent quotidiennement les patrons des médias. « Il faut qu’on sorte de cette société ou arrêté un journaliste, l’emprisonné et le bastonné devient un exercice facile, courant et à la disposition de tout le monde. Vous avez avec vous le Président de transition, il a un penchant pour la presse . C’est pourquoi, des avancées importantes notamment, la révision en hausse de l’aide à la presse, la révision des lois recommandées par le dialogue national inclusif et souverain , ont été faites pour vous mettre dans des conditions de travail améliorées », fait-il savoir.
Le premier ministre de transition Saleh Kebzabo a promis également de rester attentif aux sollicitations des médias en vue de contribuer à l’amélioration de l’environnement de l’exercice du métier de journalisme.
