Le président de l’Union des Forces de la Résistance Timan Erdimi a tenu un point de presse ce lundi 02 octobre à son domicile pour dénoncer la lenteur de l’application de l’accord de Doha qui se trouve dans une situation confuse et sans perspective claire.
Créée en décembre 2008, l’Union des Forces de la Résistance (Ufr), est une coalition des mouvements armées qui a fait son temps sur l’ensemble du territoire national. Signataire de l’accord de Doha le 08 aout 2022, l’Ufr constate depuis la signature de l’accord plus d’une année après, la lenteur de l’application dudit accord de Doha.
Pour Timan Erdimi, l’accord de Doha et le dialogue national inclusif et souverain (Dnis), ont été portés par un esprit de réconciliation nationale et de compromis auxquels nous voulons rappeler aujourd’hui notre attachement. « Nous constatons plus d’une année après la signature de l’accord, le retard de son exécution est devenu chronique. Normalement d’après l’article 3.20 : le comité de concertation et de suivi de la mise en œuvre de l’accord de Doha devrait être mis en place dès la signature de cet accord, mais hélas, ce comité n’a pas été mis en place jusqu’aujourd’hui pour des raisons incomprises de notre part », déplore Timan Erdimi le président de l’Ufr.
En outre, Timan Erdimi, appelle les hautes autorités à agir, « nous appelons donc les hautes autorités de la république en collaboration avec les politico-militaires signataires de l’accord et de la communauté internationale de combler ce manquement », insiste-t-il.
En effet, selon lui, l’accord de paix de Doha, est plus militaire que politique, mais malheureusement, nous avons constaté qu’aucune disposition n’a été honorée. « Le programme Ddr est encore en phase de conception et de mobilisation des ressources après 13 mois écoulés. Sans le Ddr, l’organisation du referendum et celle des élections futures ne seront pas plausibles et crédibles à notre avis », indique-t-il.
Timan Erdimi, estime que, depuis la signature de l’accord de Doha, l’Ufr a fait preuve de retenu et de souplesse que d’aucuns prennent pour une faiblesse au point même de dire que l’Ufr n’a pas de combattants sur le terrain. « Notre attitude est basée solennellement sur le choix que nous avons fait, celui de la paix. Notre souci pour la paix et la stabilité nous a amené à éviter toute forme de confrontation avec les autorités de la transition et résoudre nos différents par le dialogue, et des différents ne sont autres que des questions concernant principalement l’intérêt national », ajoute-t-il avant d’appeler les plus hautes autorités de la transition à remettre à l’ordre du jour l’accord de paix de Doha dans un sens qui viserait à relancer le dialogue même avec les groupes armés non-signataires de l’accord.
Makine Djama