Par 142 voix pour, zéro contre et deux abstentions les conseillers nationaux ont validé le projet de loi portant ratification d’un accord de prêt entre le Gouvernement de la République du Tchad et le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement ce 22 septembre 2023.
Estimé à 200 millions de dollars américains, comprenant un don de 50 millions de dollars et un prêt sous forme d’appui budgétaire de 150 millions de dollars à un taux annuel hors taxe de 1%, ce fonds d’Abu Dhabi pour le développement est destiné à soutenir l’économie nationale. Le don contribuera au renforcement des secteurs vitaux par la fourniture des ambulances, de camions de pompiers et d’autobus pour soutenir le secteur des transports et assurer une réponse rapide en cas de sinistre. Pour le rapporteur de la commission, finances, budget et compatibilité publique, Walngar Sadjinan Deba, contrairement au don, le prêt est contracté pour une période de 18 ans dont 4 ans de grâce. Il servira à augmenter l’offre d’énergie, à boucler les financements des investissements routiers et de désenclavement en cours ainsi que les projets d’adduction d’eau potable dans l’arrière-pays.
Selon le Ministre en charge des Finances, le budget général de l’État pour l’exercice 2023 s’exécute dans un contexte marqué par des troubles géopolitiques au niveau international. Au niveau national, malgré la croissance de l’économie, le budget général est aussi marqué par l’afflux de réfugiés sur le territoire national en raison des troubles. « Ce fonds va aider le Tchad d’accroître son économie comme dans les pays qui ont déjà expérimenté ce financement », dit-il.
En ce qui concerne le non- payement des intérêts pendant le délai de grâce est un moratoire obtenu par le Gouvernement. Ces intérêts cumulés sur 4 ans vont être divisés à parts égales à partir de janvier 2028. « Pour ce qui est de l’impact du prêt, il est indéniable sur la vie des ménages par l’amélioration du pouvoir d’achat et partant l’amélioration des conditions de leur vie », explique l’argentier Tahir Hamid Nguilin.
S’agissant du montant total des intérêts à rembourser, le chef du département en charge des finances, dit que celui-ci est de 6 millions de dollars pour la période de grâce et 10,875 millions de dollars pour les 14 années restantes ; soit un total de 16,875 millions de dollars sur toute la période de remboursement.
Pour ce qui concerne l’agriculture et l’élevage, il soutient que ce secteur n’est pas occulté et bénéficiera indirectement de ce prêt par la réalisation des routes, l’offre de l’énergie, etc. Pour la question du Pnd 2024 -2028 en cours d’élaboration, il estime que les besoins en ressources pour les projets d’investissement sont importants d’où la nécessité d’anticiper sur le financement de certains projets du Pnd.
Nguelsou Balgamma