Par manque d’un emploi décent ou pour préparer la prochaine rentrée des classes, les jeunes s’adonnent à la vente des friperies. Ce sont des chaussures, des vêtements, des casquettes et autres qui se vendent partout à travers la ville de N’Djamena.
Ils sont des vacanciers et des chômeurs à prendre d’assaut les principaux marchés de N’Djamena. Chacun muni d’un sac à dos. Pendant que certains ouvrent leurs boutiques, d’autres désemballent leurs marchandises. Des jeunes en grand nombre, se disputent devant l’étal des pantalons et des chaussures de diverses couleurs et qualités.
Devant ces produits de seconde main, chacun cherche à faire le premier choix. Difficile pour eux de s’entendre sur l’espace. Martin, vendeur de chaussures d’occasions, trouve l’accès aux marchandises et se jette sur le tas de basket. « Ce n’est pas évident pour nous d’avoir accès, vu que nous sommes nombreux à vouloir la meilleur qualité des fripes. Il faut user de toutes ses forces pour y parvenir », informe-t-il tout en sueur.
Ils sont nombreux à exercer cette activité. Aux abords des rues, devant des concessions et à certains endroits de forte fréquentation, ils sont visibles. Sur une grande voie du quartier Moursal, Alain lave des tennis qu’il s’est procuré au marché de Dembé. Les meilleures chaussures reprennent leurs formes et les paires de baskets usées sont raccommodées. « Une fois fini le déballage, je les lave pour exposer au soleil. Celles qui sont un peu usées, je les raccommode avant de proposer aux clients, il faut que ces chaussures deviennent présentables pour attirer les preneurs », relate le vendeur d’un air rassurant. Ayant tenté sa chance dans plusieurs activités, Alain trouve que la vente des chaussures d’occasion est mieux que les autres business. « Je pense que cela rapporte mieux si nous mettons du paquet », estime-t-il.
Les prix de ces friperies de seconde, voire troisième main, dépendent du niveau de la dégradation et le nombre croissant des jeunes pour ce commerce est aussi une des causes de la hausse des prix. « Si nous sommes nombreux autour des grossistes, le marché devient serré. Ils augmentent le prix à leur guise », nous explique Lago Bertrand qui d’autre part, trouve que les retombées sont certaines. « Quand tu prends une bonne paire de chaussures ou des vêtements, ayant une bonne marque, ça attire les clients », ajoute-t-il. Selon lui, le bénéfice est certain. « Celui qui est dans le besoin achète comme il peut », complète-t-il.
La commercialisation des friperies est exercée par certains jeunes par manque d’emploi descente et d’autres pour mieux préparer la rentrée des classes prochaines
Lobey Bab Sidick