Ils sont nombreux, ces hommes et femmes de la capitale tchadienne qui continuent à se plaindre à cause de la cherté de vie. L’oignon, plante à bulbe comestible utilisé en cuisine, qui coûtait 1500 fcfa le Coro dans les marchés de N’Djamena , se vend désormais à 3000 fcfa le Coro. Une situation qui préoccupe les consommateurs.
Au Tchad, l’on distingue deux types d’oignons, celui cultivé à Abéché appelé couramment « oignon Abéché » qui est très fort et celui moins piquant de Biltine appelé « oignon Biltine ».
C’est sous un soleil incandescent que nous avons décidé de faire un tour dans les différents marchés de la capitale, ce jeudi 31 aout 2023 pour prendre connaissance du prix inquiétant de ce condiment le plus utilisé dans les foyers. Du marché de Dembé en passant par le marché de Taradonna et le marché d’Atrone communément appelé « marché AVD », le prix du Coro de l’oignon varie entre 2500fcfa à 3000 fcfa.
Au marché de Dembé, Estelle et Rolel, tous deux ménagères, munis de leurs paniers remplis des provisions s’approchent du commerçant pour l’achat de l’oignon. Estelle décide de demander le prix du Coro au commerçant , « Un Coro coûte combien? », « « le Coro coûte 3 000 fcfa », répond le vendeur. Très étonnée de l’augmentation du prix de l’oignon qui fait le double de l’ancien prix, Estelle finit par acheté en détail pour 200fcfa. « Je ne peut pas acheter le Coro à 3000 Fcfa c’est trop chère », s’exclame -t-elle.
Interrogée à la sortie Sud–Est du marché Taradonna, une ménagère qui ignore totalement les raisons de cette augmentation vertigineuse se lamente : « j’avais l’habitude de prendre beaucoup de Coro d’oignon pour mettre à la maison, j’achetais le Coro à 1500fcfa ou 1750fcfa , mais maintenant comme c’est devenu très chère, je n’achète seulement qu’en détail ».
Selon Moussa vendeur d’oignons au marché de Dembe, c’est à cause de saison pluvieuse que le prix de denrées augmente sur le marché. « En février –mars, on achetait les sacs d’oignons moins chères et on les revendaient aussi moins chères. Mais maintenant que le prix d’un sac varie entre 51 000 fcfa et 53 000 fcfa on est obligé de revendre à un prix plus élevé pour trouver un peu de bénéfice sinon ça ne va aller », déclare-t-il.
Plusieurs boutiquiers rencontrés abondent dans le même sens. Pour eux, « C’est toujours en août et septembre, que les choses deviennent généralement chers à N’Djamena y compris les oignons ».
Ngonmba gloria