Les enseignants veulent plus de liberté et de sécurité
A l’instar des autres pays du monde, les enseignants du Tchad ont célébré ce jeudi 05 octobre 2017 la journée mondiale des enseignants dans la salle multimédia de Cefod.Placée sous le thème « Enseigner en liberté, autonomiser les enseignants », cette journée est célébrée sous fond de crise financière avec des revendications de salaires et autres primes.
Chaque 5 octobre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale des enseignants en vue de mettre à l’honneur la profession enseignante et lui envisager des améliorations considérables pour une éducation de qualité. Selon Djimndiguim Korom, président du comité d’organisation de cette journée, les enseignants veulent à travers le thème de cette année, être autonomisés, valorisés, honorés et respectés, seuls gages de réussite du système éducatif.
Pour le secrétaire général des syndicats des enseignants du Tchad Ngartoidé Blaise, enseigner nécessite la concentration, de l’attention qui doit s’effectuer dans un environnement sain, libre et sécurisé. « Nous sommes méprisés, violentés, déshonorés et nous gagnons notre salaire et nos primes au prix de grèves.C’est toujours sur nous qu’on tire des balles réelles sans aucun remords », regrette-t-il. Pour lui, la seule condition indispensable pour redonner à l’éducation tchadienne ses lettres de noblesses, c’est de remettre les affaires éducatives aux techniciens de l’éducation.
Selon Abakar Yousouf Zahid, représentant du délégué auprès de la commune de N’Djamena les enseignants sont gage de tout développement et méritent d’être honorés, respectés et encouragés. Au cours de cette célébration, les enseignants et les enseignantes ont formulé des recommandations au gouvernement notamment la dotation des établissements scolaires en fournitures et matériels didactiques, la mutation de certains responsables inamovibles à tous les niveaux du système éducatif, l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités suite aux malheureux évènements du 08 août 2017 lors de l’audit des diplômes ayant fait des victimes et la prise en charge des blessées.
Kossi Eric, stagiaire