La question est sur toutes les lèvres au vu de l’évolution de la situation au Niger. Après le Mali et le Burkina, le Tchad et la Mauritanie sont les deux derniers pays du G5 Sahel à ne pas être contaminé par la fièvre antifrançais. Si les velléités de la junte de Niamey se confirment, le Tchad se retrouvera encerclé sur ses quatre frontières par des pouvoirs pro-russe. Entre le Soudan, la Centrafrique, la Libye et maintenant le Niger, le Tchad est cerné par la progression de Wagner.
Face à cette situation, il n’est pas exagéré de se demander si le Tchad, dont la conduite de la transition est plus que chaotique, ne risque pas de connaitre des soubresauts ? Surtout que de bonnes sources, le Président de Transition qui n’a aucune intention de passer la main à la fin de son intérim n’hésitera pas à changer de partenaire si d’aventure la France et les pays occidentaux cherchent à l’obliger à partir. Kaka osera-t-il s’affranchir de la tutelle de la France si la suite de son pouvoir était menacé ? Rien n’est moins sûr.
Au-delà de la pression occidentale qui pourrait changer la donne au niveau du pouvoir Tchadien, il faut redouter une connivence russe avec des acteurs politiques ou politico-militaires à des fins de déstabilisation. Beaucoup ont encore en mémoire l’audio entre Timane Erdimi et un correspondant ayant des contacts avec les responsables de Wagner. C’était du temps où ce dernier était encore rebelle. Depuis, de l’eau a coulé sous le pont et les accords de Doha sont passés par là. Mais rien ne dit que d’autres acteurs avec les mêmes ambitions n’ont pas pris contact.
Ce qui reste aux amis du Tchad, c’est de travailler à créer les conditions d’un apaisement à travers une inclusivité qui est la seule chance pour le Tchad d’échapper au risque d’une déstabilisation. Ce qui créer les conflits, c’est la mal-gouvernance. Et au Tchad, on nage en pleine gabegie.
La Rédaction