Le porte-parole du groupe Ad hoc, Koldjim Mbaigonro, à travers un point de presse tenu ce vendredi à la Maison nationale de la femme a demandé aux magistrats de reprendre les activités dans les Tribunaux.
La justice tchadienne est paralysée par la grève des magistrats entamée il y a de cela un mois. Ce mouvement de grève qui s’installe dans une longue durée préoccupe le groupe Ad hoc et c’est ainsi qu’il décide de se démarquer de la ligne adoptée par les bureaux des syndicats. « En effet, le groupe Ad hoc estime que, sous sa forme actuelle, la lutte syndicale des magistrats risque, quelle que soit sa légitimité, de manquer de pertinence et de ne pas recevoir l’adhésion du grand public en raison de la multitude des points de revendications qui sont posés tout en sachant qu’ils ne peuvent, en toute logique, être résolus à la fois, peu importe la bonne volonté du gouvernement », a martelé, le porte-parole du groupe.
Selon Koldjim Mbaigonro, la situation que traverse la justice tchadienne doit en principe appeler chaque magistrat à s’interroger sur la légalité de la grève afin de trouver un point d’équilibre entre, d’une part, l’exercice du droit de grève et d’autre part la protection des droits et libertés des citoyens. « Les causes structurelles liées au dysfonctionnement de notre appareil judiciaire, qu’il s’agisse des conditions de vie et de travail des magistrats, de leur sécurité dans l’exercice de leur fonction, de leur dotation en arme et de moyen roulant, de la construction des palais de justice ne datent pas d’aujourd’hui », dit-il avant de poursuivre que ce serait faire preuve d’une mauvaise volonté ainsi que d’une mauvaise foi patente de vouloir cautionner la reprise du travail par la satisfaction totale de l’ensemble des points de revendications.
Pour le groupe Ad hoc, dès l’instant que le gouvernement a faits des efforts considérables en dotant une partie des magistrats en arme de poing et en leur accordant une augmentation substantielle de 50% sur leurs indemnités, il apparait inopportun de maintenir ce mouvement de grève. C’est ainsi qu’il invite chaque magistrats à faire appel à leur conscience individuelle en reprenant le travail dès le lundi 7 aout 2023.
Nguelsou Balgamma