Le Président de la République démocratique du Congo (Rdc), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a effectué une visite de travail à N’Djamena, les 18 et 19 juillet 2023, en sa qualité de Facilitateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) pour le processus de transition politique en République du Tchad.
Pendant son séjour à N’Djamena, le Président Félix Tshisekedi a échangé avec les autorités de transition notamment, le Président de transition ; les Membres du Gouvernement de transition. Il a rencontré d’autres acteurs politiques tchadiens tels que les 13 membres du Cadre national de concertation des partis politiques ; les représentants des partis politiques non représentés dans le Cadre national de concertation des partis politiques, dont le Parti socialiste sans frontières (Psf), Les Patriotes, Les Démocrates, et également des leaders de la société civile et les confessions religieuses.
Selon le communiqué final de sa visite, les échanges entre Félix Tshisekedi avec ses interlocuteurs ont permis de dégager les observations concernant le processus de transition politique en cours au Tchad. « Les Autorités de la transition ont réalisé des avancées notables susceptibles de permettre l’atteinte des objectifs de cette dernière dans le cadre du calendrier adopté à cet effet », indique le communiqué qui relève toutefois que « le pays continue à faire face à d’importants défis politique, sécuritaire, humanitaire, économique et social exacerbés dans une large mesure par un environnement sécuritaire régional complexe et une conjoncture économico-financière internationale difficile ».
Pour le facilitateur de la Ceeac, le processus de transition représente une opportunité historique pour les acteurs sociaux et politiques tchadiens d’œuvrer en vue d’un plus large consensus national susceptible non seulement de contribuer au renforcement de la cohésion nationale, mais aussi de garantir l’émergence d’institutions et d’autorités post-transitionnelles suffisamment légitimes et acceptées par la vaste majorité des Tchadiens. « Nonobstant l’inclusivité du processus de transition dans sa configuration actuelle, les différents acteurs s’accordent sur la nécessité pour toutes les parties prenantes tchadiennes de travailler de commun accord à une plus grande inclusivité de ce dernier à travers la prise en compte des partis politiques, des mouvements politico-militaires, des organisations de la société civile et des confessions religieuses restés jusque-là en dehors dudit processus », complète le communiqué.
La Ceeac rappelle que malgré leur centralité dans le cadre du processus de transition, les questions politico-sécuritaires ne devraient pas soustraire de l’attention des gouvernants, la situation socio-économique des populations. « Ceci est d’autant plus pertinent que la grande majorité de la population tchadienne, âgée de moins de 18 ans, ne devrait pas manquer de l’espoir en l’avenir de son pays au risque de devenir une bombe à retardement pour ce dernier », ajoute le document.
Au-delà du processus de transition en cours, le communiqué relève qu’il est essentiel que « toutes les sensibilités socio-politiques tchadiennes accordent l’attention qu’il faut à la question de la réconciliation nationale et de la justice pour les cas des violences récurrentes ayant émaillé l’histoire du Tchad, y compris celles relatives aux événements du 20 octobre 2022 ».