Pendant qu’un collectif des ex-détenus des évènements du 20 octobre 2022 graciés, annonce son soutien au Président de transition pour sa grâce présidentielle, un autre groupe des détenus graciés et libérés de prison de haute de sécurité de Korotoro dément cette initiative.
Au lendemain de l’appel du collectif des ex-détenus et graciés des évènements du 20 octobre 2022, demandant à ses membres d’apporter soutien au Président de transition, un autre groupe dénonce la mauvaise volonté du collectif d’utiliser les jeunes pour des intérêts égoïstes. Masramadji Raymond, l’un des détenus graciés, trouve que le collectif cherche à casser la dynamique des jeunes qui ont fait la prison à Korotoro avant d’être graciés par le Président de transition. « On n’a traversé le désert pendant trois jours sans toutefois manger ni boire de l’eau. Nous avons vu des morts avant d’arriver à Korotoro », a-t-il décrié. Pour lui, si aujourd’hui quelques un des ex-détenus graciés, pour des intérêts égoïstes sont allés remercier le gouvernement c’est juste une façon de se chercher une place. « On ne permet pas à des gens d’utiliser notre nom pour aller chercher à manger ».
Pour ceux qui se disent vrais victimes, mobiliser les jeunes qui ne sont pas en réalité des victimes des évènements de 20 octobre pour soutenir le Président de transition, les autorités de transition cherche à conserver le pouvoir. « Nous n’avons pas encore cessé de pleurer nos morts. Si seulement ceux qui tentent de rompre notre dynamique continuent ils vont nous trouver sur leur chemin », a averti Masramadji Raymond avant de demander au gouvernant d’arrêter d’acheter la conscience des jeunes graciés et libérés de Korotoro.
Pour Moreguelmabaye Theophile, remercier le Président de transition pour sa grâce présidentielle n’est pas mauvais mais, cela ne devait être organisé que par les victimes eux-mêmes. « On nous a mis devant un fait accompli ». Pour ce qui est du soutien, il estime que les victimes devraient se concerter et s’écouter avant d’apporter leurs besoins au gouvernant. Pour lui, ce qui s’était passé au palais des arts et de la culture n’était que de la politique. « Nous ne sommes pas d’accord avec ces individus qui se concertent et agissent au nom des détenus, graciés et libérés de Korotoro qui se disent des victimes alors qu’ils ne le sont pas ».
Nguelsou Balgamma