Le 11 juillet 2003, la convention de l’union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (Convention Aucpcc) a été adoptée. Ce 11 juillet 2023 marque les 20 ans de cette adoption. Pour cette occasion, le Conseil consultatif de l’Union africaine contre la corruption, à travers un communiqué de presse, rappelle l’importance de cette journée qui est une occasion unique de réflexion profonde, de redéfinition des stratégies et d’action. Le Conseil appelle les autres pays à ratifier cette convention et à l’intégrer dans les lois nationales.
C’est sous le thème « La Convention Aucpcc 20 ans après : réalisations et perspectives » que le gouvernement tanzanien et le conseil consultatif de l’union africaine contre la Corruption (Ccuac) ont lancé conjointement les célébrations du 20ème anniversaire à Arusha, en Tanzanie, et ont réuni les parties prenantes, a indiqué le communiqué.
Selon le document, cette opportunité majeure offre aux parties prenantes à travers le continent, de divers secteurs, y compris les acteurs étatiques et non étatiques, non seulement une plate-forme importante pour mettre en évidence les acquis ou les succès réalisées, mais aussi pour examiner de manière critique l’effet dévastateur de la corruption sur la croissance économique et le développement des 55 pays du continent, ainsi que ce que nous devrions améliorer au cours les vingt prochaines années. « La commémoration de cette année nous offre donc une occasion unique de réflexion profonde et sobre, d’apprentissage, de redéfinition des stratégies et d’action. le Conseil consultatif de l’Ua contre la corruption (Auabc) saisit donc cette occasion pour encourager toutes les parties prenantes de l’espace anti-corruption à travers le continent africain, à profiter de l’occasion et des prochaines semaines et des prochains mois jusqu’à la fin de 2023, pour organiser des événements qui tiennent compte des progrès réalisés et les défis rencontrés et se concentrer sur les perspectives et les nouvelles stratégies à déployer pour des résultats accélérés et substantiels liés à la réduction de la corruption sur le continent au cours des deux (2) prochaines décennies », souligne le communique
Le communiqué d’ajouter qu’il est important de noter que 48 pays africains ont à ce jour ratifié la Convention Aucpcc et y souscrivent, cela démontre leur engagement national envers la Convention et est hautement louable. La convention Aucpcc encourage les autres pays restant à ratifier et intégrer dans les lois nationales la convention. «Nous encourageons les sept (7) pays restants, dont le Cap-Vert, Djibouti, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Eswatini, la Somalie et le Soudan du Sud, à prendre des mesures et des actions urgentes pour ratifier et intégrer dans les lois nationales notre convention », interpelle le document.
Le communiqué de conclure que, ce qui reste en grande partie, c’est la domestication complète de tous les aspects ou articles pertinents de la Convention, en fournissant une législation et des politiques locales qui couvrent tous les articles clés de la convention, y compris la criminalisation d’activités telles que l’enrichissement illicite, le détournement de biens de l’État, l’acceptation de cadeaux et le fait d’avoir des législations qui couvrent la déclaration des avoirs, la protection des témoins, la lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption, le financement des partis politiques et plus encore.
Lobey Bab Sidick