La coordination des actions citoyennes Wakit Tamma a organisé une conférence de presse ce jeudi 6 juin 2023 à la bourse de travail pour évoquer les entorses du gouvernement de transition sur un certains nombres de points et pour lesquels, elle propose des solutions.
Les échanges ont porté sur 4 axes à savoir : l’évolution de la transition, l’armée française et la souveraineté du Tchad, la crise sécuritaire internes et sous régionale et la responsabilité sociale de la transition.
Selon la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma, la transition patine quoiqu’elle ait réussi à la mise en place des institutions et les textes régissant les élections, elle ne présente aucun gage de sortie de la Transition, parce que le pouvoir résiste, de toute évidence, à toute transparence exigée à la fois par les forces vives nationales que par les partenaires du Tchad. « Ceci se voit dans la mise en application des résolutions du Dnis, de celles de l’Union Africaine, ainsi que des recommandations de la Communauté internationale », à déclaré le porte-parole de la plateforme, Adoum Soumaine.
Sur la mise en œuvre des résolutions du Dnis, la coordination Wakit Tamma évoque deux entorses entre autres : la présidence du Conorec par le Ministre de l’Administration du Territoire et le statut de ses membres ; l’offre référendaire présentée par la Commission et adoptée en Conseil de Ministres porte uniquement sur la forme unitaire de l’Etat
S’agissant de la présence militaire française au Tchad, la coordination dit noter deux faits : les bases militaires françaises s’implantent partout et le territoire national entre peu à peu sous leur contrôle physique ; la souveraineté nationale que le pouvoir oppose à toute opinion étrangère qui le dérange reste à géométrie variable.
Concernant la question de la crise sécuritaire, la plate-forme souligne qu’ en réponse aux massacres dans le Sud, l’Est et le Centre, le Président de Transition n’a pas trouvé mieux que de vendre des promesses électorales aux populations pour calmer le deuil et la désolation vécus dans la quasi-totalité des provinces. « Les poursuites des auteurs à la justice ne sont pas à l’ordre du jour », a indiqué Adoum Soumaine.
La question de la présence de l’armée française au Tchad, des remerciement des détenus du 20 octobre sont entre autre les préoccupations relevés par les journalistes. Gilbert Martha , paneliste de dire que la cérémonie de remerciement est une mascarade « ils sont entrain de gérer le pays avec les mêmes méthodes ». A propos de la présence de l’armée française au Tchad, les panelistes tous unanimement disent que l’armée française n’a pas contribué au développement du Tchad.
La coordination propose comme solutions entre autres, la révision des organes de transition ; la mise en place d’un cadre de dialogue tripartite ( gouvernement, Politico militaires, partis politiques, Osc pour réviser les conclusions contestées du Dnis et adopter conventuellement les étapes de transition intégrant les questions clés.
Ndjondang Madeleine
