À Paris où il assiste au sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le président de transition du Tchad Mahamat IdrissDeby Itno a participé à un panel, au cours duquel il a exposé la vulnérabilité des pays africains plus particulièrement du Tchad aux effets du changement climatique, les besoins de développement des pays africains et les difficultés qu’ils ont pour financer ces projets de développement.
Selon le président de transition Mahamat Deby Itno, le Tchad est l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, qui pèsent sur l’agriculture et l’élevage avec des menaces concrètes sur sa sécurité alimentaire. Toutefois poursuit-il, le pays s’est engagé sur trois aspects, la mise en œuvre des objectifs du développement durable pour éradiquer l’extrême pauvreté et améliorer la qualité de vie des populations ; la réduction des émissions de gaz à effet de serre en développant des énergies renouvelables ; et la protection des populations qui souffrent année après année des conséquences du changement climatique. « Nous vivons avec des conséquences directs et pertes liés aux changements climatiques or si nous consacrons l’essentiel de nos ressources à réparé les pertes et préjudices liés aux changements climatiques que nous n’avons pas causé , notre pays sera privé des capacités d’investissement dans l’économie, dans l’énergie renouvelable , dans nos infrastructures sociales de santé, d’éducation etc…. », informe-t-il.
D’après le président de transition, 36% de la population africaine est actuellement exposée à au moins un événement climatique extrême. « L’année passée , le Tchad a connu des inondations avec des conséquences importantes sur son économie locale et sur sa population. Plus d’1 millions de tchadiens avait été déplacé et plusieurs milliers d’hectares de culture et de tête de bétail avait été décimé », fait-il savoir.
Pour lui, ce phénomène risque de se répéter et nécessite des préparations spécifiques et une solidarité mondiale plus forte et plus spontanée. « Nous avons déployés , plusieurs hommes pour accueillir et sécuriser les populations soudanaises qui fuient la guerre dans leur pays. Nous utilisons nos moyens propre pour leur venir en aide et cela a un impact sur notre budget et nos réserves déjà modestes . Cette situation ne peut être oublier par les partenaires internationaux », explique-t-il.
Les besoins de développement des pays , et des populations vont plus vite que les réformes mises en place pour renforcer les recettes, révèle le président de transition qui ajoute que face à cette situation, « les pays africains ont tous recours à des dettes pour financer le développement de leurs pays et au Tchad avec un niveau d’endettement de 36,2 % en 2023, nous sommes encore loin du seuil des 70% de la sous région ».
Le président de transition Mahamat Idriss Deby Itno a également souligné le fait que les pays puissants sont à l’origine du dérèglement climatique qui a eu et continu d’avoir des conséquences sévères et pesant sur les pays du Sud et notamment les pays africains.
Par conséquent, il a tenu à appeler à la suppression pure et simple de la dette des pays africains pour, « compenser les dégâts énormes causés par le dérèglement climatique et alléger les fardeaux subis par les pays africains malgré eux ».