Aujourd’hui de par le monde, l’on célèbre la journée de l’enfant africain. Une journée qui est la résultante d’une révolte des jeunes sud-africaines contre l’apartheid et les traitements inhumains dont ce peuple a été victime.
A travers les histoires, les œuvres et les témoignages des victimes de l’apartheid, la date du 16 juin représente plus que ce que l’on en dit. Cette date est un éveil de conscience chez les africains qu’ils soient jeunes ou plus. Si l’on se réfère à l’histoire de ce peuple meurtri, l’on doit cette journée aux jeunes sud-africains qui ont osé prendre leur destin en main et se sont livrés à la mort afin de permettre aux enfants comme eux d’avoir un meilleur avenir.
Au Tchad, plusieurs organisations de la société civile se sont fixé pour but de promouvoir et protéger les droits de l’enfant. C’est dans ce contexte que les autorités tchadiennes ont créé le parlement des enfants et celui des jeunes. Un parlement constitué uniquement des enfants et de l’autre des jeunes dont l’objectif est de mieux défendre leur droit. Mais où sont passées ses organisations de défense des jeunes et des enfants en particulier ?
Créé dans le but de promouvoir le bien être de l’enfant, les parlements des enfants et celui des jeunes, ces deux organisations ce sont volatilisées. Et depuis plus de cinq ans, il est difficile de savoir si ces organisations ; absence lorsqu’il s’agit des violations des droits l’enfant mais présent dans les cérémonies officielles pour la forme existent . Le bilan de ces cinq dernières années en matière de violation des droits de l’enfant et des violences à l’égard des jeunes est mitigé. Des enfants violés, enlevés, séquestrés, violentés, voir tués ; tout cela ces organisations dites pour le bien être de l’enfant ont brillé par leur absence. Pour certains parlementaires, « ce sont des sujets politiques et qu’ils ne peuvent pas oser en parler ». Comme ils se disent, « nous sommes des organisations apolitique ». A noter que ces organisations, depuis leur création sont placées sous la tutelle de l’Assemblée Nationale (actuel Conseil national de transition) et qui avaient un fond alloué pour la réalisation de leurs activités. Mais curieusement, ces organisations ne bénéficient plus depuis un certain temps de ce fond. Le comble dans tout ça est que le parlement de jeunes se confond avec le parlement des enfants , car l’équipe dirigeante a désormais plus de 18 ans. C’est en cette date que nombreuses organisations ressurgissent avec des communiqués, ou l’organisation des activités festives afin de marquer leur présence.
Si aujourd’hui le monde commémore la journée de l’enfant africain, c’est pour éviter que les enfants soient relayés au second rang et leur placé au centre des débats sur les sujets les concernant. Cette journée est une occasion donnée au gouvernement de revoir sa politique d’appui au développement de la petite enfance et de sa jeunesse. Aux partenaires sociaux et des organisations pour la protection de l’enfance à s’investir sans faille pour faire de l’enfant tchadien un enfant épanoui.
Mbaidjiguim Gedeon