Le pouvoir de transition avait fondé ses espoirs diplomatiques sur la Commission économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) pour valider son projet de succession dynastique. C’est la raison pour laquelle Kaka s’est précipité au dernier sommet de la Ceeac à Kinshasa pour rajouter une couche de vernis à la légitimité qu’il tente d’arracher vaille que vaille. Toute la diplomatie tchadienne s’est accrochée au terme subsidiarité devenu un nouveau vocabulaire dans le langage des laudateurs.
Sauf que depuis ce temps, de l’eau a coulé sous le pont. Le 20 octobre, les tueries massives de la population civile au Sud du Tchad au nez et à la barbe de l’armée, et autres affaires embarrassantes sont venus, tels des averses, dévoiler les visages hideux des héritiers de la transition.
Macron, Tshisekedi et les autres soutiens ont fini par réaliser que le casting était une erreur. Des consultations ont été initiées. Masra Succès a été reçu à Kinshasa et Brazzaville et autres capitales africaines. L’Union Africaine refait surface et se montre intransigeante sur l’inéligibilité de Kaka. L’opposition à la transition est invitée depuis bientôt dix jours à Paris et dans les capitales européennes.
Chose qui fait perdre ses nerfs au régime de transition dont le patron, Saleh Kebzabo, annoncé sur le départ, crée une bouée de sauvetage: un mandat d’arrêt international contre Masra Succes à qui il voue une haine viscérale. L’annonce de ce fameux mandat d’arrêt international sera le prochain sujet des prochains jours.
