Le 25 mai 1963, 32 chefs des Etats africains qui avaient accédé à l’indépendance se rencontre à Addis Abeba, en Ethiopie à l’effet de signer la Charte portant création de la première institution continentale africaine, l’Organisation de l’unité africaine (Oua).
Les objectifs de l’Oua était de faciliter l’union et la solidarité entre pays africains pour parachever la décolonisation et se libérer du racisme de l’apartheid. L’organisation était la manifestation de la vision panafricaine d’une Afrique unie, libre et en pleine possession de sa propre destinée. Dans son credo « Un gouvernement de l’Union pour une Afrique unie », (Lecoutre, 2007), le président ghanéen de l’époque, Kwame Nkrumah, émergeait déjà l’idée d’institutionnalisation de politiques communes et d’unité politique au niveau continental. Cette idée est réactualisée par la Déclaration d’Accra de 2007, dont le modèle d’intégration réaffirme le projet des « États-Unis d’Afrique », et portée par certains leaders africains comme feu, Colonel Muammar Kadhafi. Déjà avec la création, en juillet 2002, de l’Union africaine (Ua), se profilait le projet d’un gouvernement de l’Union et des États-Unis d’Afrique. Il reste que l’approche a été renversée.
De l’Oua à l’Union Africaine
Comme toute organisation , L’Oua a eut ses faiblesses. En effet, elle s’est retrouvée à maintes reprises, dans l’incapacité de définir une position claire et ferme et surtout d’imposer une ligne de conduite précise et efficace à ses états membres.
Quarante ans après sa fondation, les 53 États membres se rendirent à l’évidence en faisant de la substitution de l’organisation par l’Union africaine (Ua) une condition nécessaire d’accélération du processus d’intégration du continent. C’est ainsi qu’en juillet 2002, est créée officiellement l’Ua à l’occasion du Sommet de Durban, en Afrique du Sud.
Avec pour premier président , le Sud-Africain Thabo Mbeki, qui était précédemment président de l’Oua, L’Ua a poursuivi , depuis sa création deux objectifs majeurs, à savoir instaurer la stabilité et renforcer les économies africaines. Actuellement, présidée par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, l’organisation réunit depuis 2017, l’ensemble des 55 pays africains.
Édith Kedaï