« Ça suffit » suspend sa participation à la Ceni, à l’ITIE, au Cesc, Ccsrp, Cndp et Hcnc
Le porte-porte de la plateforme « ça suffit » par ailleurs secrétaire général adjoint de l’Union des Syndicats du Tchad, Gounoung Vaima Gan-Faré a fait un point de presse ce premier avril à la bourse du travail pour annoncer le retrait de l’ensemble des représentants de la société dans cinq organisations. C’est une marque de protestation contre la reconduction de leurs camarades détenus en prison.
Le torchon continue à brûler entre la société civile et le gouvernement depuis l’arrestation des quatre leaders des plateformes « ça suffit, Hyina, et Trop c’est trop ». La situation prend de proportion inquiétante depuis ce premier avril 2016 et les élections risqueront d’être perturbées. Car, en réponse à la reconduction des prévenus Narmadji Céline, Nadjo Kaina, Younous Mahadjir et Mahamat Nour Ibedou, la société civile met en exécution sa menace. Selon le porte-parole de la plateforme « ça suffit » par ailleurs Secrétaire général adjoint de l’Union des Syndicats du Tchad, Gounoug Vaima Gan-Faré, après l’arrestation de leurs camarades, la société de civile a mis en garde le gouvernement que si la situation se pourrissait, elle arrêterait la participation de ses représentants dans certaines organisations. Pour la société civile, compte tenue de la reconduction de ses leaders à la maison d’arrêt d’Amsinéné, elle décide ce 1er avril du retrait de tous ses représentants au Conseil National de Dialogue Politique(CNDP), à la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI), à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives(ITIE), au Collège de Contrôle et de Surveillance des Revenus Pétroliers(CCSRP), au Conseil Economique Social et Culturel et au HCNC. « Nous disons que l’attitude du gouvernement ne nous permet plus de collaborer avec ces organisations puisque nous sommes bâillonnés et nous avons décidé de suspendre notre participation » explique Gounoung Vaima Gan-Faré.
En outre, la société civile maintient la marche pacifique prévue le 05 avril prochain malgré la déclaration du ministre de la sécurité interdisant cette manifestation. Toutefois, la société a demandé au ministre de mettre à sa disposition les forces de l’ordre pour encadrer la manifestation afin d’éviter un débordement mais le ministre a refusé d’obtempérer. « Ce refus ne découragera pas les militants » affirme le porte-parole. Pour ce faire, il en appelle à responsabilité de tous les militants avant d’indiquer que cette marche est un message fort que la société civile veut envoyer au gouvernement pour son refus de changement. Gounoung Vaima Gan-Faré souligne que le peuple a besoin de changement. « Les partis politiques doivent laisser tomber la campagne parce que cela ne servira à rien si la marche n’est pas réussie » conclut-il.
Bishop Asnan Non-Doum Saturnin