Revue de presse de la semaine du 07 au 14 août 2017
« Après 57 ans d’indépendance : les descendants des colons colonisent toujours », informe à sa Une Abba Garde. « Deby le ‘’panafricaniste’’ qui tance les colonisateurs à toute occasion est pris en otage par les descendants de ces derniers qui assurent la relève de la mission colonisatrice » note Abba Garde.
« Ces hommes passés à la tête de l’Etat tchadien : qu’ont-ils fait de l’indépendance du Tchad ? », s’interroge à sa Une Le Visionnaire. « Fruit d’une longue lutte, l’accession du Tchad à la souveraineté à l’instar des autres Etats d’Afrique noire francophone n’est pas un cadeau offert sur un plateau en or. Hormis la participation de l’ancienne colonie française pour la libération de sa mère patrie, la France libre, les premiers jalons ont été posés à la conférence de Brazzaville en 1944 », conclut Le Visionnaire.
« Moundou : le feuilleton Laoukein Médard », indique Mutations. « Arrêté le 13 juillet 2017 au commissariat central de Moundou puis déféré à la maison d’arrêt de cette ville le 18 juillet, le présumé détourneur Laoukein Kourayo Mbaiheurem Médard attendait la visitede ses pairs, chefs des partis politiques de l’opposition les 4 et 5 août 2017. Mais, les forces de l’ordre de la région du Logone occidental ont surpris ces derniers », note Mutations. « Le retour de la dictature ? », s’interroge à sa Une Le Pays. « Ce qui s’est passé à Moundou ce week-end est une honte. Honte pour le Tchad. Honte pour le Mps qui revendique la paternité de la démocratie. Des leaders politiques empêchés de circuler sur le territoire national par une police incapable de retrouver de simples voleurs de motos et sur ordre d’une autorité locale. Le fait est simplement inacceptable ! Une dérive de plus sur la longue liste des atteintes à la démocratie et à la liberté dans laquelle s’illustre le pouvoir. Il est temps que cessent ces entraves à la liberté d’expression qui ont conduit le pays dans une dictature de fait. L’heure est grave. Ceux qui aiment le Tchad doivent se mobiliser pour sauver le pays de la dictature dans laquelle nous avons insidieusement glissé », analyse Le Pays. « Maison d’arrêt de Moundou : Laoukein échappe à un empoisonnement »,rapporte Abba Garde. Selon notre confrère « Depuis le 17 juillet dernier, Laoukein Médard est incarcéré à la maison d’arrêt de Moundou. Tous ceux, membres de sa famille, des organisations de la société civile, opposants et ses sympathisants qui éprouvent de la compassion pour lui sont intimidés, menacés, réprimés. Un climat délétère règne à Moundou ».
« L’an 1 du 5éme mandat », annonce Le Pays. « Réduction des primes et indemnités, successions des grèves, violations des droits de l’homme sur fond de crise financière, tel est le tableau sombre que l’on peut dresser de la première année du président Idriss Deby Itno. Pourtant, il a promis lors de son investiture à la magistrature suprême le 8 août 2016, monts et merveilles au peuple tchadien en améliorant ses conditions de vie », mentionne Le Pays. « 1er anniversaire du 5éme mandat : un bilan négatif », renchérit Abba Garde. « Le 08 août 2016, Idriss Deby Itno a été investi président de la République pour un cinquième mandat après la présidentielle très contestée du 10 avril 2016. Un an après, le bilan n’est pas fameux, bien au contraire. Habitué des promesses, le président Deby n’a pas dérogé à la règle il y a un an devant les Tchadiens. Tous les grands secteurs de la vie publique ont été concernés par le discours-programme de l’homme du 1er décembre 1990. A l’occasion de ce premier anniversaire du cinquième mandat, nous nous exerçons à un petit bilan qui, sans grande surprise est négatif », indique Abba Garde.
« Le forum de la discorde »,affirme Le Pays. « Le candidat Idriss Deby Itno a promis à ses électeurs une réforme des institutions lors de son investiture à la candidature pour la présidentielle d’avril 2016. Mais le forum pour les réformes institutionnelles qui approche à grand pas risque de ne pas tenir le niveau des promesses et attentes », fait mention Le Pays.
« Mairie de Pala : Achta Pili Pili défénestrée », à lire dans les colonnes d’Abba Garde. « Après avoir érigé le vol, le cafouillage, la malhonnêteté, la mauvaise foi et l’arrogance en mode de gestion de la mairie de Kélo, la désormais ex-maire s’est écroulée d’elle-même devant le conseil municipal », dit Abba Garde.
« Impasse au front social », titre N’Djamena Bi-Hebdo. « La situation actuelle de ni paix ni guerre qui s’observe sur le front social, depuis le départ de la Plateforme du Comité technique tripartite, n’augure pas d’un lendemain meilleur. Déjà, la Plateforme rameute ses troupes pour passer à des actions plus énergiques », à lire dans les colonnes du confrère.« Dialogue social gouvernement et syndicats : le nouveau ministre de la fonction publique Mahamat Adef Adam rappelle à la négociation »,ajouteLe Progrès N°4649.« L’Abbé Madou appelle Deby à la conversion », renforce Abba Garde. « Ordonné prêtre diocésain depuis un an et affecté à la paroisse Saint François-Xavier qui va de Koundoul-Mailou-Loumia, l’Abbé Simon Pierre Baihana Madou conçoit très mal la gestion du pays par le régime de Deby. Un régime qui a toutes les ressources du pays à portée de main mais développe une mal gouvernance sans pareille », conclut Abba Garde
« Université de N’Djamena : le Rectorat étouffe les étudiants », tonne Mutations. « La décision rectorale N°102/PR/PM/MESRS/SEES/SG/UNDJ/2017, portant fixation de frais de différents services à l’université de N’Djamena sonne comme une épée de Damoclès sur les étudiants », publie Mutations.« Université de N’Djamena : à quoi joue le recteur Barka ? », s’interroge Le Visionnaire. « 2017 sera l’année de tous les maux pour cette institution académique. Alors que enseignants et étudiants se grouillent malgré eux à boucler l’année académique 2015-2016 aussi élastique que possible, le recteur Mahamat Barka accorde un congé annuel régulier d’un mois allant du 1er au 31 août 2017 inclus. Entretemps, les enseignants contractuels et les vacataires n’ont jusque-là pas perçu leurs arriérés de salaires », décrypte Le Visionnaire.
Doumtardome L. et M. Koularambaye