L’année scolaire 2022-2023 tire à sa fin. Certains enseignants du secondaire en profite pour harceler leurs élèves en contrepartie de bonnes notes pour le passage en classe supérieure.
La dernière ligne droite amorcée il y’a quelques jours , effraye beaucoup d’élèves des classes intermédiaires qui n’ont pas bien travaillé pendant les trimestres précédents. Une situation qui expose celles-ci à toutes sorte de proposition venant de leurs enseignants sous prétexte de les aider à aller en classe supérieure. C’est le cas de Mirabelle, élèves en classe de 2nd au Lycée Hérédité qui avoue être dans une impasse, mais reste tout de même confiante. « Pour l’instant je ne suis pas très sûre de passer parce que j’ai eu 8,15 de moyenne au premier trimestre et 8,20 au deuxième, mais je peux encore me rattraper », informe t-elle
La jeune fille de 15 ans , qui a été médiocre durant les deux trimestres, dit être victime d’harcèlement sexuel de la part de ses enseignants de mathématique et physique qui lui promettent de très bonnes notes durant ce trimestre en cours. « C’était d’abord mon enseignant de mathématique qui a commencé à me parler de mes notes disant que je travaille très mal et que je risque de reprendre la classe si je ne fourni pas d’effort. Il le répétais chaque fois qu’il me croisait », explique la lycéenne.
Mais la mise en garde de ce dernier va très vite se transformer en un harcèlement sexuel. « Il a proposé de m’aider à rehausser mon niveau pendant les congés de Pâque en me traitant les exercices de mathématique, c’est a ce moment que je lui ai donné mon numéro de téléphone, mais finalement les messages que je recevais étaient tout autre chose . C’était plutôt des messages du genre, si j’accepte ses avances, je vais passer en classe supérieure sans soucis » , confie Mirabelle, ajoutant que c’est le même problème avec son enseignant de physique. « Je sais que beaucoup de mes camarades acceptent flirter avec les enseignants pour avoir de bonne notes en classe pour montrer qu’elles s’en sortent bien, alors que non. Mais moi, mon éducation ne me permet pas de faire ce genre de chose » , assure t-elle.
Le harcèlement sexuel en milieu scolaire n’est pas chose nouvelle. Comme Mirabelle, beaucoup d’autres filles vivent la même situation. Certaines se complaisent dans ça et parfois l’avouent dans les causeries à leurs camarades sans s’inquiété. « j’ai fait la classe de troisième avec une camarade , qui a avoué devant nous que ses notes n’étaient pas le fruit de son travail. Alors qu’elle était nulle en classe, finalement en fin d’année on s’est toutes retrouvées en classe supérieure » , témoigne Sylvie, élève au Lycée de Gassi
Ndjondang Madeleine
