Bégoto Miarom élu président du conseil consultatif de l’UA contre la corruption
Réunis en session extraordinaire en janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie, les membres du conseil consultatif de l’Union Africaine (UA) sur la corruption (CCUAC) ont porté leur choix sur Bégoto Miarom. C’est un organe de l’Union Africaine qui a été créé par la convention de l’UA sur la lutte et la prévention contre la corruption.
C’est un instrument juridique qui demande aux 52 Etats africains dont 37 de l’UA qui ont ratifié la convention, de pouvoir mettre en place des mécanismes de prévention contre la corruption et d’identifier de différents types de corruption. Cette convention prévoit dans son article 22, la mise en place d’une structure de suivi qu’est le conseil consultatif de l’UA sur la corruption.
Selon le président du conseil, sa mission consiste à mettre en œuvre les mécanismes au sein des Etats membres de ladite institution et interagir avec les partenaires techniques, financiers, la société civile et les structures étatiques œuvrant dans le domaine de la lutte contre la corruption. « C’est un challenge de taille pour le bureau élu. Nous avons cette lourde responsabilité de pouvoir mener des activités qui doivent commémorer cette année 2018 ou au cours de sa session de juin 2017, le conseil a placé 2018, année africaine de lutte contre la corruption. Et des stratégies de communication seront mises en place avec les médias africains et les partenaires techniques pour la lutte contre la corruption », affirme le président du conseil, Bégoto Miarom.
En ce qui concerne la lutte contre la corruption au niveau national, Bégoto Miarom indique que le combat de son institution est d’accompagner le gouvernement tchadien dans la mise en place de cette stratégie. « Des avancées ont été faites par le passé avec la création de la commission chargée de la bonne gouvernance au Tchad. Malheureusement, cette commission n’a pas mis long feu. Il nous appartiendra de voir avec le gouvernement la réactualisation de cette commission et intégrer toutes les couches de la société. En deux ans, ma mission consisterait non pas à éradiquer totalement la corruption dans mon pays, mais celle-ci serait d’avancer vers une amélioration du mode de gouvernance à différents niveaux», ajoute le président.
Bégoto Miarom est le tout premier fonctionnaire tchadien à être élu président au sein du conseil consultatif de l’UA en charge de la lutte contre la corruption, suivi d’Ait Chalal Hocine (Algérie) comme vice-président et Elisabeth Gnansounan (Bénin) le rapporteur. Le bureau a un mandat de deux ans.
Solkem Gloria, Stagiaire.